Il s’agit de l’histoire vraie, bien qu’un peu romancée, de la famille Boissevain, celle de la mère de l’auteur. Le récit couvre environ 250 ans et neuf générations. Mon premier héros naît au bord d’une rivière, la Dordogne, près de Bergerac, en Périgord. Son père et son grand-père étaient déjà huguenots, mais après la Révocation de l’Edit de Nantes, en 1685, sa vie étant en danger, il s’enfuit. Un bateau le dépose à Amsterdam, la ville des canaux – d’où le titre du livre.
Dépourvu de tout, il est recueilli par l’église wallonne, l’église protestante de langue française d’Amsterdam. Il survivra en donnant des leçons. Si pauvre qu’il soit, il prendra l’initiative de s’unir à des compatriotes pour venir en aide à d’autres huguenots âgés, malades ou infirmes. Marié avec une réfugiée française, il fonda avec elle un orphelinat. Plus tard, nous voyons un autre descendant voler au secours de malades, lors de l’épidémie de choléra, d’autres encore s’occuperont du premier asile pour aveugles.