La vallée de la Dordogne a été très tôt et très profondément touchée par la Réforme, c’est pourquoi dès que le culte protestant a été légalisé au début du XIXe siècle, la région s’est de nouveau couverte de temples et d’institutions. En l’espace d’une vingtaine d’années, trois importants établissements sont créés à ou près de Sainte-Foy : un collège secondaire, une colonie agricole et les Asiles John Bost. C’est du collège dont nous allons parler aujourd’hui.
Napoléon avait créé les lycées. Mais en 1815, ils sont transformés en collèges royaux surveillés par l’épiscopat et les proviseurs sont des prêtres. Les réformés alors retirent leurs fils et cherchent des institutions privées. C’est ce qui explique que le pasteur de Sainte Foy, Célestin Bourgade, demande en 1825 au Rectorat de Bordeaux l’autorisation d’ouvrir une pension pour l’enseignement secondaire de la jeunesse protestante de Guyenne. L’autorisation lui est donnée, c’est la seule pension de cette nature dans le Sud Ouest. Aussi le succès est-il immédiat, d’autant que l’enseignement y est complet, avec à la fois les mathématiques, la rhétorique et la philosophie. Le professeur de langues anciennes est le pasteur Jacques Reclus avant que, touché par le Réveil, il ne parte fonder son Eglise libre dans le Béarn. En quatre ans, Bourgade a fait de sa modeste pension une institution de premier rang, les élèves arrivent de partout, notamment de Paris. Le pasteur Frédéric Monod, y met ses fils, Edmond de Pressensé y fait ses études. On a une description très vivante de ce collège par Alfred André, le fils du banquier parisien. Il dit comme il apprécie les vraies promenades quotidiennes dans la vraie nature, la natation dans les eaux limpides de la Dordogne et l’équitation apprise autrement qu’entre les murs fermés d’un manège. Il parle aussi des leçons d’escrime, des veillées culturelles et de la formation religieuse : prière matin et soir, deux cultes le dimanche.
Parmi les élèves de la région qui ont laissé un nom, citons Paul Broca, connu pour être à la fois un pionnier de l’exploration du cerveau – il a défini l’aire du langage, l’aire de Broca – et pour être aussi le créateur de la Société d’anthropologie de Paris. On doit rappeler également, bien sûr, les cinq frères Reclus, Elie le sociologue, Elisée et Onésime les géographes, Armand le marin explorateur et Paul le médecin. Et après eux, leurs trois neveux, Léonce Faure, fondateur du Génie rural, Jean-Louis, membre de l’Académie de Médecine et président de la Société de chirurgie, comme le fut son oncle Paul Reclus, et Elie Faure qui fut d’abord médecin avant d’être le célèbre historien d’art que l’on connaît. Enfin, citons pour son bref passage au collège John Bost entre 1841 et 1843. Il avait 25 ans et se retrouvait avec des élèves qui en avaient dix de moins. Il voulait se remettre à l’étude des langues anciennes en vue de préparer sa théologie. En fait, c’est sans bagage particulier mais avec la foi d’un homme du Réveil, qu’il accepta en 1844 l’appel des habitants de La Force et qu’il y présida une Eglise libre. Et ceci est le début de la grande aventure qui a fait ici l’objet de l’émission du jour de Pâques.
par Gabrielle Cadier-Rey
Bonjour,
J’ai fréquenté le collège de Guyenne de Port Sainte Foy protestant de 1957 à 1959, en classe de 6 eme et de 5eme sous la direction de Mr Philippe LETELLIER. Retraité, j’ai été médecin directeur d’un établissement pour enfant pendant 30 ans. Je souhaite partager des photos avec des camarades de classe de l’époque.
J étais en 3 eme en 58/59.
Interne , le bizutage , la gym , l eau froide et un Directeur exceptionnel
Le Pasteur qui m a préparé à la confirmation avec d autres camarades
Le bac et Sainte Foy….
j’ai aussi fréquenté le collège de Guyenne de 1952 à 1956 de la 5eme à la seconde.
Mme Naud, M. Petit avec M. Meyer et Mme Margot…..
Que de souvenirs encore vivants dans ma mémoire!!
Ma sœur et moi y avons été élèves de 1958 à 1963.
Le directeur était Jean Letellier. Son épouse était professeur de latin.
Notre mère était professeur de français jusqu’à la fermeture en 1970.
Que de bons souvenirs et d’anecdotes croustillantes !
J’etais a Guyenne en 1968, en terminale,
Annick Legroux
as2711@caa.columbia.edu
Je suis passée par le collège de Guyenne de 1957 à 1959 dans les classes de 3ème à la première. Que de souvenirs. Je recherche à retrouver entre autre une ancienne camarade : Eliane Vanderkam, qui vivait au Fleix à ce moment là avec sa famille. Ce passage àu collège ramène de bons souvenirs…
J’étais au collège en 1966 terminale philo. Directeur et prof de philo Mr Letellier..
Je recherche Anne Marie Rejoux
Excellents souvenirs…
Notre soeur aînée fut élève au collège de Guyenne entre les années 60 et 64 (à peu près…).
Décédée il y a 2ans/2, je recherche Christian Gueydan de qui nous venons de recevoir des condoléances très émouvantes. Perso, j’allais à Guyenne avec ma soeur ainée, le soir, pour les danses folkloriques. Il y avait Marius Raapoto, Maurice Paché et j’en passe….. Si vous avez des infos ou adresses …je suis preneuse.
Amitiés à tous car ce fut des années magiques
Mis à la porte pour indiscipline du lycée massena à Nice j’ai fait la rentrée 1967 dans cet établissement, que de fois je me suis retrouvé à l’Amiral écoutant des chansons d’Antoine sur la place de Ste Foy pour fumer et boire des kir au blanc sec de Bergerac. C’est la que Mr Le Telle venait nous chercher et nous consigner le Dimanche après le culte.
Bonjour,
Je me permets de vous répondre après lecture de votre petit mot.
Nous avons dû nous croiser car l’Amiral était l’Amiral.
Lieu magique…bien changé aujourd’hui puisque fermé.
Auriez-vous des infos personnelles ou auprès d’autres personnes étant à la recherche de Christian Gueydan qui nous a laissé des condoléances émouvantes pour le décès de notre soeur aînee Véronique Castanet. Nous souhaitons lui répondre
Perso je n’étais pas élève à Guyenne mais j’y passais beaucoup de temps puisque nous habitions de l’autre côté de la Dordogne. Nous nous y rendions le soir en traversant la rivière en bateau pour aller aux danses folkloriques……avec ma soeur qui elle était élève à Guyenne.
A bientôt vous lire avec des infos concrètes, merci à l’avance.
Hélène Castanet