Sarah Monod (Lettre 71)

 par Gabrielle Cadier-Rey   En 2014, 94 % des rues et espaces parisiens portaient des noms masculins. Depuis, un effort de la municipalité a porté à 12 % la part des noms féminins, ce qui a permis de rappeler le souvenir de femmes remarquables. Et c’est ainsi qu’en juin dernier la Ville de Paris a … Lire la suite

La fédération française « sur les pas des huguenots »(Lettre 71)

 

Sur les pas des Huguenots

 

par Laure Alvarez

La Fédération « Sur les Pas des Huguenots et des Vaudois » porte une action de coopération européenne. L’objectif étant la mise en place d’un itinéraire de grande randonnée internationale à travers la France, la Suisse, l’Italie et l’Allemagne. Ce sentier retrace le chemin d’exil parcouru par les Huguenots et les Vaudois qui ont fui la France par suite des persécutions dont ils ont été l’objet après la Révocation de l’Édit de Nantes par Louis XIV en 1685.

 

Ce sentier a reçu l’homologation « Itinéraire Culturel du Conseil de l’Europe » en 2013, renouvelé tous les 3 ans. En 2022, on recensait 48 Itinéraires culturels, avec des thèmes très variés illustrant la mémoire, l’histoire et le patrimoine européen, contribuant à l’interprétation de la diversité de l’Europe d’aujourd’hui et à la diffusion de ses valeurs.

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Centenaire de la mort de Pierre LOTI (1850-1923) – (Lettre 71)

par Thierry Mourgue

 

Commémoration des 100 ans de la mort de Pierre Loti

Il y a 100 ans nous quittait Pierre Loti.

Si aujourd’hui cet écrivain prolifique est peu lu et relativement oublié, on ne mesure pas à quel point il fut un auteur à succès au tournant du XXe siècle.

Julien Viaud, allias Pierre Loti, est né à Rochefort en 1850 dans une famille protestante. Sa mère, née Texier, est originaire de l’île d’Oléron. Famille austère, entièrement acquise à l’étude et à la lecture de la Bible ; Pierre Loti évoquera dans Le roman d’un enfant l’ambiance pieuse dans laquelle il a grandi.

Le jeune Julien Viaud ne sera pas pasteur comme il l’a envisagé. Il aime écrire et correspondre avec sa famille, surtout son frère aîné, Gustave, chirurgien de marine, dont les voyages en mer l’émerveillent. Hélas ce dernier meurt subitement lors de son retour d’Indochine. Loti n’a que 15 ans et en est dévasté.

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Bibliothèque huguenote (Lettre 71)

La Librairie Calvin, toujours présente à Alès, Cholet et Rennes, a fermé sa librairie à Paris, en décembre 2023 mais renforce ses services par internet, www.librairiejeancalvin.fr Patrick Cabanel et André Encrevé (sous la direction de), Dictionnaire biographique des protestants, tome 1 (ABC), tome 2 (E à G), tome 3 (H à L). Bernard et Monique … Lire la suite

 Parution du 3ème tome du Dictionnaire biographique des protestants français de 1787 à nos jours (Lettre 70)

Première de couverture du dictionnaire T1

Première de couverture du Dictionnaire biographique T1

 

 

 

 

 

 

 

sous la direction de Patrick Cabanel et André Encrevé

par Christiane Guttinger

Le tome 3 du Dictionnaire biographique des protestants français de 1787 à nos jours, a enfin paru dimanche dernier, pour l’Assemblée du Désert ! Deux ans seulement après le tome 2, les auteurs-directeurs de cette publication monumentale, les historiens Patrick Cabanel et André Encrevé, et leurs contributeurs, ont mis à profit leur temps de confinement pour livrer leurs notices plus rapidement que prévu !

Rappelons que ce dictionnaire prend la suite des Vies des protestants français qui se sont fait un nom dans l’histoire depuis les premiers temps de la réformation jusqu’à la reconnaissance du principe de la liberté des cultes par l’Assemblée nationale, publié en 10 volumes au milieu du XIXe siècle, par les frères Eugène et Émile Haag.

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Jules et Julie Siegfried (Lettre 70)

Par Gabrielle Cadier

 

Photo de Jules Siegfried

     Cette année 2022, la ville du Havre commémore le souvenir de Jules Siegfried et de sa femme Julie, tous deux disparus il y a juste un siècle. En effet, Jules Siegfried,  pour Le Havre, fut beaucoup plus qu’un maire, mais, tout comme sa femme, un réformateur social.

Ce couple fort uni, animé par une foi profonde, une foi tournée vers l’action, partageait le même idéal : améliorer la situation des classes populaires, tant sur le plan matériel que moral. C’est pourquoi le premier domaine de l’action municipale de Jules Siegfried, dès 1871, est l’instruction. Durant son mandat, il fait construire trente écoles, laïques (avant Jules Ferry) s’intéressant aussi au recrutement des maîtres, à l’hygiène des élèves, à leur vaccination, etc… Il crée des bibliothèques populaires, et le premier lycée de France pour les filles.

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LOURMARIN,village vaudois puis protestant (Lettre 69)

par l’association des Vaudois du Lubéron.

Les nombreux touristes qui se pressent toute l’année dans ce beau village, au coeur du Luberon, ignorent dans leur grande majorité tout du passé de ce village ; ils ne peuvent manquer cependant de s’interroger sur celui-ci en admirant son temple majestueux posé au pied de son imposant château Renaissance, ou en découvrant à proximité de la place Barthélémy le tombeau de la famille Savournin, ou encore au fond d’une terrasse de restaurant celui de la famille de Girard, qui donna à la France le célèbre inventeur.
Ces monuments indiquent au voyageur averti qu’il subsiste ici une présence protestante.

L’association d’études vaudoises et historiques du Luberon, appelée plus communément AEVHL a voulu avec le livre « Lourmarin, traces d’Histoire » donner à ceux qui désirent en savoir davantage les clés pour comprendre cette présence.

Le livre nous présente donc, à travers l’histoire du village, celle de l’implantation, à partir de la fin du XVe siècle, d’une communauté vaudoise dans le Luberon.
Mais qui sont ces vaudois ? Minorité religieuse issue de l’église catholique, les vaudois, autrement appelés « pauvres de Lyon » doivent leur nom à un certain Vaudès, originaire de cette ville, qui osa affronter la hiérarchie catholique, proposant une stricte lecture de la Bible et un contact direct entre Dieu et les hommes, sans l’intermédiaire d’un clergé qu’il jugeait corrompu. Les fondements de son mouvement en font, pour certains exégètes, un des précurseurs du protestantisme.

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Nouvelles du Protestantisme Français. (Lettre 69)

Le 1er juillet 2022 ont débuté les mandats des pasteurs Christian Krieger, à la présidence de la Fédération protestante de France – précédemment président de l’Église protestante réformée d’Alsace et de Lorraine (EPRAL) et vice-président de l’Union des Églises protestantes d’Alsace et de Lorraine (UEPAL) – et Jean-Raymond Stauffacher, au secrétariat général de la FPF. Ce dernier, ancien président de la Commission permanente de l’Union nationale des Eglises protestantes réformées évangéliques de France (UNEPREF), a oeuvré à développer des liens avec plusieurs Eglises réformées en Europe ou dans le monde, en particulier en Hollande, aux USA ou au Brésil, et élu au bureau de la Coordination évangélique de la Fédération protestante qui rassemble les unions d’Eglises évangéliques membres de la Fédération protestante. Son dernier poste était celui de pasteur de la paroisse de de Montpellier, son épouse étant pasteure à Ganges.

Depuis juillet, le pasteur Guillaume de Clermont a succédé à Christian Galtier, directeur pendant 22 ans de la Fondation John Bost à La Force (Dordogne), perpétuant cette institution sanitaire et médico-sociale protestante à but non lucratif créé en 1848 par le pasteur John Bost. La Fondation est associée à la SHPVD (Société de l’Histoire du Protestantisme dans la Vallée de la Dordogne), centre d’archives et bibliothèque, animé par un groupe de bénévoles, en mettant à disposition des archives qui constituent une source importante sur l’histoire de la médecine psychiatrique dans les établissements de la Fondation.

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L’Eglise protestante espagnole (Lettre 67)

par Christiane Guttinger

 

Toute velléité de Réforme en Espagne fut impitoyablement éradiquée par l’Inquisition[1], et cependant une Bible en espagnol publiée à Amsterdam en 1602[2].

L’Eglise protestante espagnole (IEE, Iglesia evangelica espaniola), ne sortit ainsi de la clandestinité qu’en 1869, fondée l’année où une nouvelle constitution monarchique et libérale, accorda la liberté de culte. Sa première assemblée générale se tint à Séville en 1872, sous la dénomination d’Église chrétienne espagnole, devenue au XXe siècle, Eglise évangélique espagnole.

En 1980, après le rétablissement de la monarchie constitutionnelle, l’Etat ne reconnaissant qu’un seul représentant par confession – autre que juive, musulmane ou catholique – la poussa à œuvrer à la création d’une Fédération, la FEREDE, regroupant les églises protestantes, rejointes par les orthodoxes et les adventistes. Toutes Eglises confondues, l’Espagne compte un million de protestants sociaux dont 300 000 pratiquants. L’Eglise protestante espagnole est une église unie[3] qui regroupe réformés, presbytériens, congrégationalistes, méthodistes et luthériens issus de missions étrangères présentes depuis la fin du XVIIIes, et compte 3 000 membres. Sa confession de foi est très proche de la confession de foi suisse.

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Olave Baden-Powell L’aventure scoute au féminin (Lettre 67)

par Denis Carbonnier

 

Iière d ecouverturedu livre de Ph. Maxence avec le portrait de Olave Baden PowellIl y a quelques années, lors des commémorations du centenaire du scoutisme, la personnalité de Robert Baden-Powell fut largement évoquée. On sait qu’il s’était rendu célèbre dans tout l’Empire britannique par son action durant la seconde Guerre des Boers en 1899-1900, au cours de laquelle il avait fait la preuve que des jeunes étaient tout à fait capables de réussir une mission, pourvu qu’on leur fasse confiance.

Son manuel, Scouting for boys, publié en 1908, fut un immense succès ; ses conseils suivis par nombre d’éducateurs auprès des jeunes garçons britanniques des quartiers déshérités. Le scoutisme était né. En 1910, ayant pris sa retraite avec le grade de lieutenant-général, il décida alors de mettre en pratique, au service de jeunes garçons et dans une optique de paix, tous les principes observés à la guerre.

Baden-Powell avait envisagé dès 1907 que le scoutisme puisse s’adresser aux deux sexes ; aucune structure n’avait cependant été mise en place pour les filles. Mais, sans attendre la moindre autorisation, les sœurs, cousines ou amies des jeunes adolescents qui pratiquaient le scoutisme, se sont lancées de leur côté, en revêtant l’uniforme scout, en se constituant en patrouilles, en choisissant leur totem, en préparant des épreuves devant les conduire à la promesse et aux brevets. Bref, elles étaient prêtes ! En 1910, la sœur cadette de Baden-Powell, Agnès, crée donc une structure pour les accueillir : les Girl-Scouts.

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