Sur le Monument de la Réformation à Genève, Jean Calvin est entouré de deux personnages qui furent ses proches amis : l’un son aîné de 20 ans, Guillaume Farel que nous avons déjà présenté, l’autre son cadet de 10 ans, Théodore de Bèze.
La longue vie de Bèze – de 1519 à 1605 – s’identifie presque avec le siècle de la Réformation et a participé intensément non seulement à l’histoire de Genève, pendant près d’un demi-siècle, mais à l’histoire de toute l’Europe protestante et en particulier des Eglises réformées en France.
A Paris, puis à Orléans et à Bourges, le jeune Théodore de Bèze eut pour précepteur un célèbre helléniste allemand, Melchior Wolmar. Celui-ci lui enseigna le latin et le grec. Il lui donna aussi quelques lumières sur les idées nouvelles, les idées d’Erasme, de Luther, de Bullinger : des idées « évangéliques », critiques à l’égard de l’Eglise traditionnelle, et de ce fait interdites en France.