Guillaume Farel

Guillaume Farel
Guillaume Farel

Le dimanche 21 mai 1536, les bourgeois de Genève convoqués solennellement au son des fanfares, se rassemblèrent sur la place publique et déclarèrent unanimement qu’à partir de ce jour, ils désiraient « vivre selon l’Évangile et la parole de Dieu ». Cette victoire de la foi est due en grande partie à l’activité d’un homme : Guillaume Farel.

Qui est cet homme qui en quelques années a réussi à extirper complètement la vieille foi catholique de cet ancien fief épiscopal, et y a introduit la religion réformée ?

Le grand écrivain autrichien Stephan Zweig en a dressé quatre siècle plus tard un portrait particulièrement peu amène dans son « Conscience contre violence » (1936). Guillaume Farel « petit, laid, la barbe rousse et les cheveux embroussaillés » qui « avec sa voix tonnante et la fureur démesurée de sa nature violente, possède l’art, du haut de la chaire, de précipiter le peuple dans un état d’excitation fiévreuse » est assimilé au « type du révolutionnaire destructeur », lointain ascendant des propagandistes nazis qui se sont alors emparés de l’Allemagne.

Lire la suite