par Denis Carbonnier
« Les huguenots au Cap », tel est le titre d’un important ouvrage que la Société huguenote d’Afrique du Sud a publié il y a quelques mois en trois éditions différentes : anglais, afrikaans et français.
Il y a là une mine d’informations sur ce groupe de protestants français fuyant les persécutions dont ils étaient victimes lors de la Révocation de l’Edit de Nantes en 1685, en passant des Pays-Bas à l’Afrique du Sud. Pour comprendre cette épopée, les auteurs rappellent que la République des Provinces-Unies des Pays-Bas se trouvaient alors dans une situation politique, culturelle, économique et sociale très en avance sur celle du reste de l’Europe.
Son dynamisme économique s’était manifesté dès 1602 par la création de la Compagnie néerlandaise des Indes orientales : pilier de la puissance du capitalisme néerlandais (selon des économistes, sa puissance pourrait être comparée aux multinationales d’aujourd’hui du type Apple ou Amazon), elle a établi des comptoirs avec comme tête de pont Batavia (aujourd’hui Jakarta). Mais, d’Amsterdam, la route est longue pour y parvenir ! Le Cap de Bonne Espérance, à mi-distance, autorisait l’établissement d’un port pour le ravitaillement des navires, ce qui fut fait en 1652. Toutefois, ne pouvant devenir un comptoir commercial rentable, la compagnie décide d’en faire une colonie de peuplement.
par Christiane Guttinger
Quant à la reine Charlotte-Amélie, (Charlotte Amélie de Danemark par Johann Salomon Wahl, localisation actuelle inconnue. Wikipédia, Reproduction public domain in the United States) une princesse réformée de Hesse, quand elle fit construire un temple d’abord destiné à sa Maison, elle l’ouvrit aussi aux réfugiés français. Elle organisa les deux consistoires, l’allemand et le français, fit construire les deux presbytères, et fixa les règles de vie commune. Aujourd’hui encore, l’Église réformée de Copenhague fonctionne selon les voeux de cette reine. Et c’est grâce aux registres de mariages et de baptêmes de cette Église que l’on peut connaître précisément une grande partie de ces réfugiés, leur région d’origine et leur profession. Pour arriver au Danemark, soit ils passaient par la voie maritime et c’est le chemin que prirent majoritairement ceux qui quittaient la Guyenne, le Poitou, les Charentes, la Normandie etc… , soit ils passaient par la voie terrestre, gagnaient la Suisse et de là les principautés allemandes. Quelle que soit la voie choisie, on remarque que le Danemark est rarement une destination première. Les réfugiés ont souvent séjourné dans un autre pays avant de s’installer à Copenhague, là où était la Cour. Quant à leurs professions, en dehors des officiers intégrés dans l’armée et la marine danoise, ce sont essentiellement les métiers du luxe, de la mode et de la bouche qui ont prospéré. Et la profession qui a eu le plus de représentants, c’est celle de perruquier. On peut citer les noms d’environ 25 !
Jeanne d’Albret quitte Nérac le 6 septembre 1568 avec ses deux enfants, Henri et Catherine.
Catherine de Médicis est une des grandes figures féminines du XVIe siècle européen. Né à Florence en 1519, elle est descendante d’une des plus riches familles italiennes dont la puissance a été forgée sur le négoce et la banque. Et c’est son nom qui lui permet de s’unir en 1533 à la maison des Valois.