La Société huguenote en Pologne

C’est avec joie que le Comité protestant des Amitiés Françaises à l’Étranger a appris la naissance d’une société huguenote en Pologne en l’an 2000. Son fondateur, Casimir Bem, a déjà rassemblé 45 membres, l’un d’entre eux étant même domicilié aux États Unis.

Nicolas de Lacoste, diplomate protestant attaché à l’Ambassade de France à Varsovie, a aidé Casimir Bem à créer la société.

La Société huguenote en Pologne a des membres répartis dans tout le pays, la majorité se trouvant toutefois à Varsovie et à Lodz. Un bulletin paraît deux fois par an, rédigé en polonais, français et anglais. Il présente des comptes rendus des réunions de la société et des communications sur l’histoire des huguenots.

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Saint-Gall et son église francaise réformée

Ville libre de l’Empire depuis le XIIIe siècle, Sankt Gallen (en français Saint-Gall) s’était donné une organisation commerciale efficace et s’était assuré une bonne réputation à l’étranger par la production et l’exportation de ses toiles de lin.

Lieu de résidence d’un Prince-Abbé, la cité abritait un monastère de renom, dont les biens territoriaux entouraient l’enceinte de la ville.

Le Traité de Paix perpétuelle, conclu en 1516 par François Ier avec les Cantons suisses, renforça les relations d’intérêt réciproques. Saint-Gall, alliée des autres Cantons suisses depuis 1454, s’assurait ainsi d’anciens privilèges commerciaux dans la vallée du Rhône. Dès lors, un courrier régulier relia Saint-Gall à Lyon en cinq jours !

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Les protestants d’Orange

Entouré par le Dauphiné, le Languedoc et la Provence, terres de France, et celle du Comtat Venaissin, terre du Pape, la Principauté d’Orange était en situation peu confortable.

Dès le XIVe siècle et jusqu’en 1702, bien que plusieurs fois occupée, la Principauté avait réussi à garantir son indépendance.

En 1544, Guillaume le Taciturne de la Maison Nassau-Dillenbourg, avait hérité de la Principauté lointaine, qui avait très tôt adopté la Réforme. Ce Prince protestant et ses successeurs garantirent aux deux confessions chrétiennes les mêmes droits civils et religieux.

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Martin Luther et Katharina Von Bora

« Katie » par Lucas Cranach l’ancien Château de Wartburg
« Katie » par Lucas Cranach l’ancien Château de Wartburg

Le Comité protestant des Amitiés françaises à l’étranger se propose de  consacrer une suite d’émissions aux premiers réformateurs du XVIe siècle.

Le premier est Martin Luther, né en Allemagne, à Eisleben, en 1483. Au lieu de commencer les études de droit que son père avait envisagées pour lui, il devient moine chez les Augustins d’Erfurt. Docteur en théologie, l’étude des Psaumes et de Paul le convainc que tout homme est sauvé par l’amour gratuit de Dieu, base de sa doctrine de « justification par la grâce seule ». Il s’indigne de la vente des indulgences destinées à financer la somptueuse basilique St-Pierre de Rome qui est en contradiction avec la Bible. Ses 95 thèses contre les indulgences placardées sur la porte de l’église de Wittenberg en 1517 lui valent un procès à Rome, aboutissant à son excommunication en 1521.

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Protestantisme et cinéma français

L’austère Bulletin de la Société de l’histoire du protestantisme français propose pour ce début d’été 2008 un numéro qui sort un peu de l’histoire traditionnelle, pour s’intéresser au cinéma.

Le thème de ce numéro réalisé par l’historien André Encrevé, avec la collaboration de Jean Lods, est donné dans le titre : « Protestantisme et cinéma français ». Ce titre reprend celui d’un colloque qui s’est tenu à la BNF, en novembre 2007, organisé par le « Groupe de recherches sur l’histoire des protestantismes ».

Une partie du thème concerne l’image des protestants dans le cinéma français, l’autre partie la part des protestants parmi les cinéastes français.

Je retiendrai ici le premier aspect, la représentation des protestants dans le cinéma français.

Cette représentation est d’abord celle d’une histoire, l’histoire des protestants français. Trois films sont présentés par différents spécialistes :

  • « La reine Margot » de Patrice Chéreau (1994)
  • « Les camisards » de René Allio (1970)
  • « La colline aux mille enfants » de Jean-Louis Lorenzi (1994).

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Les descendants des Dechézeaux

La famille Dechézeaux, originaire de Champagne (voir le hameau Chézaux), était au XVII-siècle installée à l’Ile de Ré comme négociants pour l’importation du bois de Norvège. Etants Huguenots, ils étaient victimes des persécutions après la Révocation de l’Edit de Nantes. Des tortures appelées « dragonnades » étaient encouragées par les autorités. Certains de nos ancêtres étaient transférés à Marseille pour être enchaînés comme des esclaves sur les galères du Roi. En 1711, Etienne Daniel Dechézeaux a épousé Catherine Butauld dont le frère Jacques s’est réfugié à Bergen en Norvège ou il a été nommé Consul de France. Profitant de ce contact et des bonnes relations d’affaires avec la Norvège, le couple décide d’envoyer leurs enfants à l’Oncle Jacques à Bergen afin de les mettre à l’abri des persécutions. Le fils aîné, Jean Etienne, a pris la succession de son oncle comme Consul de France à Bergen. A l’époque ce poste était un poste intéressant car l’état Français vendait dans les pays neutres le butin des corsaires, c.à.d. les navires de l’ennemi et leurs chargements. Ces ventes passaient par l’intermédiaire des Consuls de France qui touchaient une commission. Il est étonnant que ces Consuls collaboraient avec les ambassadeurs du Roi, qui lui les avait proscrits.

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Le guide – mémorial du monument international de la reformation à Genève

Nos amis de l’Association Suisse pour l’Histoire du Refuge Huguenot nous ont fait parvenir la plaquette illustrée de 48 pages, intitulée : GUIDE-MéMORIAL DU MONUMENT INTERNATIONAL DE LA RéFORMATION A GENEVE. Son auteur était Charles Borgeaud, professeur à l’Université de Genève au début du 20e siècle. Ce Guide-Mémorial est trilingue : français, anglais, allemand. Ce monument, unique en son genre, est connu dans le monde protestant sous le nom de Mur des Réformateurs..

La première pierre du monument fut posée en 1909 pour marquer deux grands jubilés : le quatrième centenaire de la naissance de Jean Calvin et le trois cent cinquantenaire de la fondation du Collège et de l’Académie de Genève du vivant du Réformateur.

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Les huguenots à Leipzig

Suite aux persécutions infligées aux huguenots à la suite de la révocation de l’édit de Nantes en 1685, plus de 250 000 huguenots contraints à l’exil trouvèrent refuge dans les contrées du nord et de l’Est de l’Europe, beaucoup s’installèrent dans les Flandres d’autres en Prusse occidentale, d’autres se retrouvèrent à Berlin et dans le brandebourg avoisinant, d’autres enfin firent route jusqu’en Saxe et décidèrent de s’installer à Leipzig et à Dresde.

Des familles entières soutenues par leur foi et la conviction qu’ils n’avaient qu’un seul seigneur et maître : DIEU, entreprirent dès la fin du 17ème siècle de vaincre les obstacles de l’expatriation pour s’implanter (s’insérer) dans des contrées lointaines et peu familières.

Leur choix de s’implanter à Leipzig était surtout motivé par des raisons économiques, cette ville jouissant à l’époque d’une grande réputation en matière de commerce international, on trouve d’ailleurs dans les archives cette citation en français «ville de ressources pour les gens capables et désireux de travailler »

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Le 350ème anniversaire de la Reine Charlotte-Amélie et l’Église Réformée Française de Copenhague

Charlotte Amélie, Reine de Danemark en 1670, épouse de Christian V de Danemark, second monarque absolu de ce pays qui voulait alors politiquement imiter la France, est l’unique souveraine calviniste qui ait régné sur ce pays très officiellement luthérien depuis 1536.

Elle eut quatre enfants de son époux, et Christian V fut pour sa femme un parfait gentilhomme. Il avait eu la chance de la rencontrer à ses quatorze ou quinze ans lors d’un voyage en Hesse, chez son père le prince de hesse-Cassel et sa mère une marquise de Brandebourg. On possède peu de tableaux la représentant, mais elle avait un frais minois, de type presque méridional, qui a dû plaire au futur fiancé, lassé peut-être des beautés walkyriennes de son propre pays.

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Rapport de la XIIème Réunion de Descendants de Huguenots en Bretagne

La douzième rencontre internationale de descendants de Huguenots s’est déroulée à la mi-septembre dernier, et pour la première fois en Bretagne. Cela peut paraître étonnant mais nous allons nous en expliquer.

Cette rencontre internationale est organisée tous les trois ans par notre Comité Protestant des Amitiés Françaises à l’Étranger, dont le rôle est d’entretenir nos liens avec les Sociétés étrangères de descendants de huguenots qui, au XVIe, XVIIe et au début du XVIIIe siècle ont tout quitté pour rester fidèles à leur conscience, en bravant l’interdiction de quitter le royaume de France. Leurs descendants sont devenus hollandais, allemands, suisses, anglais, américains voire sud-africains. Il en existe même en Australie et cette année, la Nouvelle Zélande était représentée. Nous étions 112 participants à cette réunion dont plus de 60 étrangers.

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