Michel Hollard Maquisard et camisard

Michel Hollard
Michel Hollard
Dans la muraille de la Tour de Constance à Aigues-Mortes, on peut encore lire l’inscription « RESISTEZ » gravée jadis par l’Héroïque Marie Durand, qui fut emprisonnée pour avoir obéi à sa conscience. Michel Hollard offre l’un des plus beaux exemples d’application contemporaine du fameux mot d’ordre.

Pour ce héros de la Résistance, le maquisard de 1940 et le camisard de la guerre des Cévennes se ressemblent. Ce sont des combattants de la même espèce, défenseurs de deux causes supérieures, voire sacrées.

Engagé volontaire pendant la 1ère guerre mondiale, Michel Hollard crée un réseau de résistance au cours de la seconde. En 1943, il apprend que l’ennemi entreprend d’inquiétantes constructions au Nord-Ouest de la France. Il explore immédiatement les régions concernées, et découvre l’infrastructure de lancement de l’arme V1 pointée sur Londres.

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Évocation de l’histoire du protestantisme à Fontainebleau

Joyau de la Renaissance et résidence royale, le château de Fontainebleau, peut être évoqué comme le théâtre d’épisodes majeurs de l’histoire du protestantisme.

Sur un ancien donjon, François Ier crée en 1528, un immense château décoré par les brillants artistes italiens qui constituèrent la 1ère Ecole de Fontainebleau.

Si François 1er est hostile à la Réforme, sa mère, Louise de Savoie et sa sœur, Marguerite d’Angoulême sont les protectrices des premiers Réformateurs dont Lefèvre d’Etaples et les biblistes de Meaux : le protestantisme se répand rapidement dans leur entourage.

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Le poète huguenot Jean de La Taille, seigneur de Bondaroy

En prélude à une visite du Château de Chamerolles, dont la chapelle royale contient le plus ancien Décalogue huguenot connu en France, notre comité a visité le Manoir de Bondaroy, près de Pithiviers, la demeure du poète huguenot Jean de La Taille. C’est sur la route d’Orléans à Fontainebleau. Il en reste surtout une belle façade Est de l’enceinte, avec ses deux tours carrées et son porche central surmonté d’une chambre haute. Nous avons été accueillis par M. Eric de La Taille, dont le père Roland avait racheté le manoir de leurs ancêtres. C’est par lui que nous connaissons l’existence des Tables de la Loi huguenotes du Château de Chamerolles.

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Les protestants et Napoléon

Le 2 décembre1804, vingt-quatre délégués des églises réformées de France, dont vingt-deux pasteurs, assistèrent à notre-Dame de Paris au sacre de Napoléon, dont on commémore ces jours-ci le bicentenaire. Ils se retirèrent durant la messe pontificale, mais quelques jours plus tard, le pasteur parisien Marron rendit au pape Pie VII une visite de courtoisie. Ces deux faits donnent la mesure du chemin parcouru, alors que dix-huit ans plus tôt la religion catholique était encore la seule qui fût admise et pratiquée en France.

Sans doute la Révolution française a-t-elle posé en principe et en droit la liberté de culte pour des citoyens égaux devant la loi, ouvrant ainsi la voie à la réintégration des protestants dans la communauté nationale. Mais lorsque Bonaparte, devenu Premier consul en 1799, déclare que la Révolution est finie, les églises réformées sont en piètre état, les pasteurs en nombre insuffisant, et l’exercice du culte est défaillant. On compte alors environ 450 000 réformés, très inégalement répartis sur le territoire, mais que l’annexion de Genève et de Mulhouse en 1798 a sensiblement renforcé, et 200 000 luthériens, concentrés en Alsace et dans le pays de Montbéliard, devenu français en 1793.

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Abraham Bosse (Tours 1604-Paris 1676), savant graveur protestant sous le regne de louis XIII

À l’occasion du quatrième centenaire de la naissance d’Abraham Bosse, deux expositions viennent de lui rendent hommage. L’une à Tours où il est né en 1604, l’autre à Paris où il fait son apprentissage, toute sa carrière et meurt en 1676.
Il est le fils d’un maître tailleur d’habits protestant, d’origine allemande, immigré à Tours à la fin du XVIe siècle. L’appartenance d’Abraham Bosse à la religion réformée est attestée par divers documents dont le contrat de son mariage avec Catherine Sabarrat , le 25 mai 1632 à l’Eglise réformée de Tours.

Il entre en apprentissage à Paris, en 1620 -il a alors 16 ans- chez Melchior Tavernier, également protestant, venu d’Anvers, et qui est un des éditeurs d’estampes et de livres illustrés les plus importants de l’époque. Il ne retourne qu’occasionnellement dans sa ville natale. Ses neuf enfants – dont cinq morts en bas âge- sont baptisés au temple de Charenton, et il est enterré au cimetière protestant des Saints Pères. Les registres paroissiaux de Charenton et du cimetière des Saints Pères ont brûlé lors de la commune en 1871, mais des copies antérieures ont préservé les traces de ces actes.

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La Région Poitou-Charentes protestante de Jean Migault à nos jours

La Région Poitou-Charentes est particulièrement riche en souvenirs huguenots, mais assez méconnue. On peut y faire remonter les débuts du protestantisme au séjour de Calvin à Poitiers en 1534. De nombreux temples y ont été dressés dès les débuts de la Réforme et d’innombrables assemblées illicites s’y sont tenues, sévèrement réprimées par l’intendant du Poitou, Marillac et son régiment de dragons qui obtinrent ainsi jusqu’à 38000 abjurations, « de bouche » sinon de cœur.

La Maison du Protestantisme à Beaussais , près de Niort, a choisi de mettre en scène les mémoires de Jean Migault : cet instituteur protestant, lecteur de paroisse de la seconde moitié du XVIIe siècle a laissé un Journal, témoignage particulièrement vivant et émouvant de cette époque où il subit toutes ces brimades qui le contraignirent à se réfugier à l’étranger pour ne pas abjurer sa foi.

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Eléonore d’Olbreuse, « La grand-mère de l’Europe »

En 2004, la Maison du protestantisme poitevin, située dans les Deux-Sèvres à proximité de Niort, a réalisé une exposition sur le thème d’Eléonore d’Olbreuse. Cette protestante poitevine, qui vécut à l’époque de Louis XIV, est à l’origine de liens très privilégiés entre la France, l’Allemagne et la Hollande.

Elle naquit en 1639 au château d’Olbreuse dans les Deux-Sèvres dans une authentique famille de la noblesse d’épée.

Partout on vanta très vite sa beauté, son esprit et ses exquises manières.

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Pierre Dugua de Mons

Les associations franco-canadiennes sont actuellement en effervescence pour préparer les festivités des célébrations du quatrième centenaire de la fondation de la Nouvelle France par un gentilhomme huguenot méconnu : Pierre Dugua de Mons.

Qui était ce riche huguenot saintongeais, né à Royan vers 1560 ?

Pierre Dugua de Mons participa, en Normandie, à la lutte de la monarchie contre la Ligue catholique et l’Espagne au tout début du règne d’Henri IV. Le Roi l’estima et le récompensa en 1594.

La paix revenue, Pierre Dugua de Mons entreprit un voyage en 1599, en compagnie de Pierre Chauvin de Tonnetuit, notable protestant de Honfleur qui s’intéressait au commerce des fourrures avec les Amérindiens.

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L’église protestante américaine a Paris

Bonjour Mesdames et Messieurs,

Je suis Madame Christine Blair, pasteur de la vie communautaire à l’Eglise Américaine de Paris. Je vais vous raconter un peu de l’histoire de cette église protestante, et vous parler de sa mission aujourd’hui, dans notre vie quotidienne.

Grâce aux secours que la France a donnés à la nation nouvelle-née des Etats-Unis d’Amérique, beaucoup d’Américains sont venus étudier, faire du commerce ou travailler en France au début du XIXe siècle. On s’est vite rendu compte que les Américains avaient besoin d’un lieu de culte ou d’une chapelle. Un petit groupe anglophone a commencé à se rassembler pour le culte en 1814, et en 1816, l’Eglise Réformée de France a permis l’utilisation de l’Oratoire (à côté du Louvre). Napoléon III a signé le contrat qui a établi l’église rue de Berri, et c’est finalement en 1929 que nous avons construit l’église qui se trouve au quai d’Orsay.

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Le centenaire du temple de Villefranche-sur-Saône

L’Eglise réformée de Villefranche-sur-Saône vient de fêter, dans la joie, le centenaire de la construction de son temple.

A cette occasion, un groupe de travail s’est constitué autour de Pier Van de Kouwe, originaire des Pays-Bas. Ensemble, nous avons recherché les traces de notre communauté dans l’histoire de Villefranche et du Beaujolais alentour, et nous avons fait quelques découvertes que nous sommes heureux de partager avec vous ce matin.

En 1562, lors des guerres de religion, les troupes protestantes ont pris possession de la ville. Ces troupes étaient commandées de Lyon par le cruel Baron des Adrets. Elles ont commis des actes inqualifiables : elles ont incendié la maison de ville, dévasté la Collégiale Notre-Dame des Marais, chassé les malades des hôpitaux, elles ont volé, brutalisé…

Mais les échevins, comme la majorité des habitants catholiques de la ville, ont toujours fait preuve d’une grande modération envers les huguenots. Ils ne les ont jamais pourchassés et les ont même épargnés lors des « Vêpres lyonnaises » qui sont la réplique de la Saint-Barthélémy.

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