Le premier synode national protestant réuni a Paris en 1559

plaque de la rue ViscontiLes commémorations de cette année Calvin ont un peu éclipsé le 450ème anniversaire du premier synode protestant, tenu à Paris, du 25 au 29 mai 1559.

Ce 1er synode s’est réuni clandestinement, rue des Marais-Saint-Germain, actuelle rue Visconti, située entre l’abbaye Saint-Germain des Prés et la Seine. Située hors les murs de Philippe Auguste ceinturant Paris, et de l’enceinte de l’abbaye de St-Germain des Prés, elle fut surnommée « La petite Genève », en référence aux nombreux réformés qui y habitaient discrètement. Rappelons aussi que l’abbaye St-Germain des Prés peut être considérée comme le berceau du protestantisme français car Lefèvre d’Etaples y commença sa traduction de la Bible en français et attira un large public à ses leçons.

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L’Institut protestant de Théologie : préparer l’avenir

Institut Protestant de Théologie après rénovation
Bien que de création récente, l’Institut protestant de théologie a recueilli l’héritage de quatre siècles d’enseignement supérieur protestant de la théologie organisé par les Eglises issues de la Réforme en France. A la suite de l’Edit de Nantes, à la fin du XVIe siècle, des académies protestantes ont en effet été créées à Sedan, Saumur, Die, Montpellier, Montauban, et Nîmes. A travers diverses vicissitudes historiques, ces académies sont devenues les facultés libres de théologie protestantes de Paris et de Montpellier, regroupées en 1974 au sein de l’Institut protestant de théologie.

La première mission de l’Institut protestant de théologie est de former des pasteurs pour l’Eglise réformée de France et l’Eglise évangélique luthérienne de France.

Comment devient-on pasteur ? On n’est pas toujours sûr de sa vocation. Alors on se renseigne (par exemple sur le site www.iptheologie.fr) et on s’inscrit pour un cycle de licence, soit à Paris, soit à Montpellier. La licence se passe normalement en trois ans. On s’y forme dans six domaines principaux : Etude de l’Ancien Testament, (ce qui suppose l’apprentissage de l’hébreu), Etude du Nouveau Testament (ce qui suppose l’apprentissage du grec ancien), Histoire ancienne, Histoire moderne, Théologie systématique (c’est-à-dire la présentation organisée de la doctrine chrétienne) et Théologie pratique.

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L’Eglise lutherienne de bon-secours à Paris

Connaissez-vous le 11e arrondissement de Paris, savez-vous qui y habite et depuis quand ?

Déjà sous Louis XI, au XVe siècle, des ouvriers du bois étaient installés avec leurs familles sur les terres de l’enclos religieux du couvent des « Dames de Saint-Antoine » qui leur donnaient asile. Et, au cours des deux siècles suivants, beaucoup d’ouvriers et d’artisans du meuble continuent à se fixer autour de ce noyau premier en en faisant une spécialité.

Mais c’est au XVIIIe siècle que le Faubourg Saint-Antoine connaît son âge d’or quand, après la mort de Louis XIV (1715), la société mondaine vient se réinstaller de Versailles à Paris. Pour répondre à cette nouvelle demande, l’appel de main-d’œuvre est tel que l’on voit affluer vers la capitale des artisans provinciaux et étrangers qualifiés. Alsaciens et Allemands rhénans arrivent en nombre. Spécialisés en ébénisterie, ils s’installent tout naturellement au Faubourg Saint-Antoine, où certains, comme Oeben et Riesener font fortune. Beaucoup d’entre eux sont luthériens, et tout heureux, dans ce royaume d’intolérance, d’être accueillis aux chapelles luthériennes des ambassades scandinaves -suédoise et danoise- qui leur assurent protection, libre exercice du culte dirigé par des pasteurs nommés par leurs rois, registres d’état civil, assistance, soins et possibilité d’être inhumés au cimetière des étrangers de la Porte Saint-Martin.

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L’église protestante américaine a Paris

Bonjour Mesdames et Messieurs,

Je suis Madame Christine Blair, pasteur de la vie communautaire à l’Eglise Américaine de Paris. Je vais vous raconter un peu de l’histoire de cette église protestante, et vous parler de sa mission aujourd’hui, dans notre vie quotidienne.

Grâce aux secours que la France a donnés à la nation nouvelle-née des Etats-Unis d’Amérique, beaucoup d’Américains sont venus étudier, faire du commerce ou travailler en France au début du XIXe siècle. On s’est vite rendu compte que les Américains avaient besoin d’un lieu de culte ou d’une chapelle. Un petit groupe anglophone a commencé à se rassembler pour le culte en 1814, et en 1816, l’Eglise Réformée de France a permis l’utilisation de l’Oratoire (à côté du Louvre). Napoléon III a signé le contrat qui a établi l’église rue de Berri, et c’est finalement en 1929 que nous avons construit l’église qui se trouve au quai d’Orsay.

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