Dans la famille Bost il n’y a pas seulement John, même si, cette année, on fête le bicentenaire de sa naissance. Un musée, sous le nom de « Maison John et Eugénie Bost« , a été inauguré à La Force et une exposition itinérante, sur la famille Bost, circule dans les paroisses qui la demandent. On peut la voir actuellement à Paris, à la Bibliothèque du Protestantisme, 54 rue des Saints-Pères.
A l’occasion de cet anniversaire, le projecteur a été braqué sur d’autres membres de la famille Bost, frères de John ou leurs descendants. C’est d’ailleurs l’objet d’un livre qui vient de sortir chez Labor et Fides sous le titre LA SAGA BOST. Il pourrait avoir comme sous-titre : destin huguenot, dynastie française, diaspora mondiale. Car, si sur les dix fils d’Ami Bost, le père de John, cinq sont restés en France, tous les cinq pasteurs, d’ailleurs les cinq autres ont des descendants éparpillés, de l’Ecosse à l’Australie ou à la Californie.
John Bost
Eugénie Bost (Lettre 58)
Le 4 mars 2017, à La Force, en Dordogne, à l’occasion du 200e anniversaire de la naissance de John Bost, va être inauguré un nouveau Musée du protestantisme, le Musée John et Eugénie Bost.
John Bost est bien connu. Et son œuvre, commencée en 1848, non seulement se poursuit, mais elle s’enrichit de nouveaux pavillons, elle accueille de nouveaux handicaps, elle s’ouvre à de nouvelles thérapies. La Fondation John Bost reste la plus importante réalisation médico-sociale du protestantisme français. Donc, un Musée John Bost, oui, bien sûr. Mais pourquoi Eugénie ?
Parce qu’il y a peu d’épouses dans l’histoire qui ont eu un rôle aussi important qu’elle dans l’œuvre de leur mari. Et jusqu’ici, si l’on excepte un joli roman et une brochure que son petit-fils lui a consacrée, Eugénie Bost est quasi toujours oubliée dans les panégyriques consacrés à son mari. Et pourtant sans elle, on peut se demander quelles auraient été les réalisations de John. On pense d’abord à l’aide financière qu’elle lui a apportée, à cette époque, la deuxième moitié du XIXe siècle, où il n’existait aucune aide sociale, où l’on ne pouvait compter que sur la charité privée. Dans la gestion au quotidien des Asiles, souvent c’était elle qui réglait les déficits.
Le cent cinquantenaire de la fondation John Bost
Jean-Antoine, dit John Bost, est nommé pasteur à La Force en 1844. Sensibilisé aux douloureux problèmes de son époque, il n’a cesse de faire partager ses préoccupations à la paroisse ; grâce à des dons et au travail bénévole de sa communauté, un premier pavillon, « La Famille évangélique », est construit en 1848. Il est destiné à recueillir et à former des jeunes filles en danger moral. Jusqu’à la mort de John Bost en 1881, neuf pavillons seront créés.
Aujourd’hui, avec ses 981 salariés, la Fondation John Bost accueille, soigne, accompagne au long cours 1025 personnes polyhandicapées, handicapées, malades mentales et personnes âgées. 22 pavillons accueillent les résidents dans un environnement paisible et ouvert, sans murailles ni barrières : 19 en Dordogne sur 200 hectares et 5 communes, 1 dans le Tarn et Garonne, 1 en Haute Vienne, 1 bientôt en Seine Maritime. Chaque pavillon est spécifique et complémentaire des autres. Les pavillons sont unis entre eux par une même motivation, un même esprit de service.