Nouvelles des sociétés huguenotes de l’étranger (Lettre 62)

La 18e réunion internationale de descendants de huguenots que les Amitiés huguenotes internationales a organisé à Reims en septembre 2018 a permis aux associations de descendants de huguenots des 10 pays représentées d’échanger sur leurs activités.

Mme et M. Koudal, respectivement présidente et trésorier, ont participé à la réunion de Reims, représentant « Det danske Huguenotsamfund”, la Fondation huguenote danoise, qui a fêté les 50 ans de sa création le 29 novembre 1968, par un culte à l’église réformée de Copenhague (Gothersgade 111), suivi d’une réception dans la crypte de l’église et la parution d’un livre de la présidente sur les huguenots au Danemark.

Robert Nash, secrétaire de la Huguenot society of Australia, après avoir édité « Huguenot families of Australia », a poursuivi ses recherches en publiant encore « A new tapestry : Huguenot families in Australia » en 2015, fixant la saga de 30 nouvelles familles plus ou moins connues et diversifiées qui, du XVIIe au XXIe siècle, se sont fixées en Australie, chercheurs d’or, pasteurs, gouverneurs, fermiers, intellectuels, comédiens.

L’Association Suisse pour l’histoire du Refuge huguenot poursuit sa politique d’édition avec la parution, fin 2018, par le professeur Olivier Fatio, des Mémoires du pasteur et professeur Michel Turrettini, seigneur de Turretin, 1644-1720. Issu du refuge italien, recteur de l’Académie et professeur d’hébreu genevois, il accueillit de nombreux réfugiés et témoigne des préoccupations familiales, politiques, sociales, économiques, médicales ou religieuses de son époque. Une plaquette relatant la célébration des trente ans de l’Association suisse pour l’histoire du Refuge huguenot, en 2016, au château de Prangins (Vaud), est également éditée.

La Deutsche Hugenotten-Gesellschaft prévoit que le Deutsche Hugenottentag se déroulera à Potsdam du 13 au 15 septembre 2019. www.hugenotten.de . La mise en ligne du catalogue de la bibliothèque se poursuit (site www.hugenottenbibliothek.de).

La Huguenot Society of Great Britain and Ireland (www.huguenotsociety.org.uk) compte 1 036 membres ; sa bibliothèque est hébergée par les collections spéciales de l’University College de Londres, aux Archives Nationales de Kew. Elle organise des conférences et des voyages dont un est prévu à Prague en 2019. L’Hôpital protestant français « La Providence », fondé en 1718, a fêté son tricentenaire. Un groupe de recherche travaille sur le rôle joué par les huguenots en matière d’ameublement, les fabricants (base de données en ligne sur https://bifmo.data.history.ac.uk). Le Victoria & Albert Museum propose en 2019 un cycle de conférences sur l’argenterie huguenote.

La Fondation huguenote des Pays-Bas a consacré son bulletin 2018 à l’histoire de Sedan. Un voyage en France avait été organisé en 2017 en Touraine avec des étapes à Tours, Saumur (Académie Protestante), Preuilly-sur-Claise (textes Bibliques du 17’s.) aux châteaux de Chenonceaux, Beauregard, du Chatelier (grange dite des protestants).

Aux Etats-Unis, la National Huguenot Society est une société de lignage qui compte environ 1500 membres dans tous les États américains et au Canada et est représenté dans de nombreux états par des Chapters. Elle publie un magazine semestriel, The Cross of Languedoc et le Register of Qualified Huguenot Ancestors of the National Huguenot Society (Registre des ancêtres huguenots qualifiés) mis à jour en 2016.
La Huguenot Society of South Carolina, représentée par son vice-président John Bacot Williams a lancé une chaleureuse invitation à échanger publications (Transactions of the Huguenot Society of South Carolina et The Huguenot Herald) et informations « entre descendants du Nouveau et de l’Ancien monde huguenot » (www. huguenotsociety.org)

Le grand théologien protestant suisse Karl Barth (Bâle 1886-1968) s’éteignait il y a cinquante ans. Il fit ses études de théologie à Berlin, Tübingen et Marbourg et poursuit une carrière universitaire en Allemagne, où il appelle l’église à une critique de l’instrumentalisation de Dieu par les institutions. En 1935, il refuse de prêter allégeance à Hitler et retourne en Suisse d’où il soutient la résistance allemande et internationale contre le nazisme. Il prône l’altérité radicale de Dieu approchée par la révélation, au delà d’une église doctrinale.

Mickey Mouse souffle ses 90 bougies. Les ascendants huguenots de son inventeur, Walt Disney (1901-1966) étaient originaires d’Isigny (Calvados). Ils devaient le titre de Seigneurs d’Isigny attribué en 1066 par Guillaume Le Conquérant à Robert et Hugues Suhard, pour l’avoir aidé à conquérir l’Angleterre. Huguenots, ils se réfugièrent en Angleterre où le nom s’anglicisa en Disney, puis passèrent successivement en Irlande. au Canada, en Californie où son grand-père épousa une émigrante irlandaise. Les personnages de Disney se réclament de la morale chrétienne et de la littérature enfantine européenne (du Danois Hans Christian Andersen, de Grimm reprenant des contes transmis oralement par une vieille huguenote exilée en Allemagne, Charles Perrault inspiré par l’œuvre de Charlotte de la Force (XVIIes). Il fait en 1954 un feuilleton télévisé sur la figure devenue légendaire du trappeur, soldat, devenu homme politique, David Stern Crockett, descendant du capitaine de Croquetagne, huguenot de la garde de Louis XIV. Rappelant l’origine normande de son créateur, la Walt Disney Company a récemment inauguré à Isigny un jardin Walt Disney !

Dernier témoin de l’Eglise huguenote subsistant en Ecosse, celle de Picardie Village avait été fondée à Edinbourg par un groupe de tisserands au début du XVIIIes. Le bâtiment abritait une salle de prière au rez de chaussée, des logements et peut-être une école de tissage (Huguenot Society Newsletter, n°66, automne 2018).

Laisser un commentaire