Le méthodisme est un mouvement du « réveil » fondé au XVIIIes en Angleterre par deux pasteurs anglicans, les frères John et Charles Wesley, qui exhortent à une conversion personnelle active. Ils prônent l’évangélisation itinérante, l’action sociale éducative, les missions dans le monde entier. Le méthodisme s’est répandu en France où il est à l’origine des premières Ecoles du Dimanche et l’œuvre méthodiste la plus connue est l’Armée du Salut fondée par le pasteur William Booth et développée en France par sa fille Catherine.
France
« Maudits livres luthériens » (Lettre 63)

On peut lire ce genre de formule sous la plume de théologiens sourcilleux, ou dans des édits royaux, au temps de François 1er.
Depuis 1518, date de l’arrivée à Paris des premiers livres de Luther, le théologien allemand qui défiait Rome, toutes les autorités ont tenté de leur faire barrage.
500 ans après 1518 : belle occasion pour une exposition de ces livres à Paris.
La Bibliothèque Mazarine et la Société de l’histoire du protestantisme français ont ainsi réuni une sélection de leurs livres rares dans le cadre prestigieux de la Bibliothèque Mazarine.
La Cévenole et Ruben Saillens (Lettre 63)
Salut montagnes bien aimées,
Pays sacré de nos aïeux.
Vos vertes cimes sont semées,
De leur souvenir glorieux.
Élevez vos têtes chenues
Espérou, Bougès, Aigoual,
De leur gloire qui monte aux nues,
Vous n’êtes que le piédestal.
Refrain
Esprit qui les fis vivre,
Anime leurs enfants
Pour qu’ils sachent les suivre.
Cet hymne chanté depuis 1911 lors de chaque Assemblée du Désert le premier dimanche de septembre a une histoire, comme son auteur Ruben Saillens.
Ecrit en 1885, il a été chanté pour la première fois à l’occasion du bi centenaire de la Révocation de l’Edit de Nantes. Il célèbre le passé du protestantisme cévenol et la résistance des Camisards en lutte contre le pouvoir royal pour la défense de la liberté de la foi.
Garamond, une police de caractères venue du temps de la Réforme (Lettre 63)
Garamond, ce nom, souvenez-vous, apparait sur votre ordinateur lorsque vous choisissez une police de caractères. C’est une écriture fine et élégante utilisée dans les ouvrages des éditions La Pléiade. Claude Garamont (1499 – 1561) appartient à une génération d’imprimeurs à laquelle nous devons beaucoup. En effet, si l’imprimerie apparait en Europe avec Gutenberg vers … Lire la suite
Nouvelles du protestantisme français (Lettre 63)
Le colloque des musées protestants s’est déroulé du 2 au 5 mai 2019 à Mialet, permettant de découvrir les nouvelles salles aménagées au 1er étage du Musée du Désert, consacrées à une présentation générale de l’histoire du protestantisme dépassant celle du Désert cévenol. Cet été, lors de vos déplacements, pensez à rendre visite aux musées du protestantisme témoins de l’histoire régionale.
Vous trouverez en 3ème de couverture le programme estival du musée du Désert. Le thème des conférences de l’après-midi de l’Assemblée annuelle du Musée du Désert, cette année, le dimanche 1er septembre, mettront à l’honneur Théodore de Bèze, né il y a 500 ans.
Le protestantisme du Nord de la France et en Thiérache (Lettre 62)

Le protestantisme du Nord de la France est souvent méconnu, et une visite au temple-musée de Lemé en Thiérache, au nord de l’Aisne, rappelle son importance historique.
L’implantation du protestantisme en Thiérache remonterait aux tout débuts de la Réforme par le biais de paysans saisonniers venus faire les moissons aux alentours de Meaux. Meaux où est dressée en France la 1ère Eglise réformée, en 1545. Des groupuscules disséminés se réunissent pour lire la Bible et chanter des psaumes. En 1563, au Synode de La Ferté-sous-Jouarre, le pasteur de Montcornet est sollicité par la communauté de Parfondeval.
Annette Monod, l’ange du Vel d’hiv, de Drancy et des camps du Loiret (Lettre 62)

Permettez-moi de vous dire mon émotion de m’exprimer dans le cadre de l’émission des Amitiés huguenotes internationales pour vous parler du livre « Annette Monod, l’ange du Vel d’Hiv » écrit par Frédéric Anquetil et publié aux éditions Ampélos.
Tout d’abord, parce que le père d’Annette Monod, le pasteur André Monod, a consacré plus de trente années de sa vie aux Amitiés protestantes françaises à l’étranger.
Ensuite parce qu’Annette Monod était une cousine de ma grand-mère que nous rencontrions chaque année lors des réunions de famille organisées au moment de Noël. C’était une vieille dame discrète, assez effacée qui parlait peu, comme ces personnes qui ont beaucoup vécu.
Les Huguenots, opéra de Meyerbeer (Lettre 62)
Du 25 septembre au 24 octobre 2018, l’Opéra-Bastille de Paris nous propose de découvrir ou de
redécouvrir, pour une dizaine de représentations, l’opéra de Giacomo Meyerbeer, Les Huguenots.
Né près de Berlin en 1791 et mort à Paris en 1864, Meyerbeer est le compositeur d’opéras le plus célèbre (et le plus joué) au XIXe siècle avant même Mozart, Verdi ou Wagner. C’est en s’établissant à Paris qu’il remporte ses plus grands triomphes avec seulement trois œuvres, Robert le Diable (1831), Les Huguenots (1836) et Le Prophète (1849), considérées comme fondatrices de ce que l’on appelle le « Grand opéra français ».
Les Huguenots est donc un grand opéra en cinq actes et trois tableaux, sur un livret en français d’Eugène Scribe et Émile Deschamps, créé le 29 février 1836 à l’Opéra de Paris avec les plus grands chanteurs de l’époque.
« Sébastien Bourdon, peintre protestant ? » (Lettre 62)

Une exposition présentée au musée de Port-Royal-des-Champs.
« Sébastien Bourdon, peintre protestant ? » point d’interrogation. L’interrogation ne porte pas sur l’appartenance religieuse de l’artiste, historiquement prouvée par sa fréquentation régulière du temple de Charenton, mais sur la façon dont Sébastien Bourdon a pu manifester ses convictions, au XVIIe siècle, à travers ses œuvres, dont la plupart furent commandées par l’Eglise catholique.
Né en 1616, à Montpellier, Sébastien Bourdon se forme tout jeune auprès du peintre parisien Berthélémy, fait un séjour à Rome écourté par la crainte d’être dénoncé à l’Inquisition, puis revient à Paris où il fréquente un cercle de peintres, graveurs, orfèvres et marchands protestants établis autour de St-Germain des Prés. Peintre reconnu, malgré son appartenance religieuse, il travaille avec souplesse pour des communautés catholiques de Paris et Montpellier, et reçoit même la prestigieuse commande du Crucifiement de saint Pierre, « May » de 1643 offert à Notre-Dame de Paris par la corporation des orfèvres.
Nouvelles du protestantisme français (Lettre62)
A propos de Ligier Richier, à qui nous avons consacré une émission (Lettre 61), Mme Françoise Ageron (Patrimoine huguenot d’Ardèche) nous communique une précision : la petite fille de Ligier Richier, fille de Bernardine Richier, Marguerite Godart ou Godary, du nom de son père Pierre (1545-1598), ingénieur exilé à Genève, épousa le 25 avril 1569 à Genève Jean de Serres (1540-1598) pasteur, et frère d’Olivier de Serres (Villeneuve-de-Berg, 1539-1619) dont on commémore en 2019 le quatrième centenaire.