Nouvelles du Protestantisme Français. (Lettre 69)

Le 1er juillet 2022 ont débuté les mandats des pasteurs Christian Krieger, à la présidence de la Fédération protestante de France – précédemment président de l’Église protestante réformée d’Alsace et de Lorraine (EPRAL) et vice-président de l’Union des Églises protestantes d’Alsace et de Lorraine (UEPAL) – et Jean-Raymond Stauffacher, au secrétariat général de la FPF. Ce dernier, ancien président de la Commission permanente de l’Union nationale des Eglises protestantes réformées évangéliques de France (UNEPREF), a oeuvré à développer des liens avec plusieurs Eglises réformées en Europe ou dans le monde, en particulier en Hollande, aux USA ou au Brésil, et élu au bureau de la Coordination évangélique de la Fédération protestante qui rassemble les unions d’Eglises évangéliques membres de la Fédération protestante. Son dernier poste était celui de pasteur de la paroisse de de Montpellier, son épouse étant pasteure à Ganges.

Depuis juillet, le pasteur Guillaume de Clermont a succédé à Christian Galtier, directeur pendant 22 ans de la Fondation John Bost à La Force (Dordogne), perpétuant cette institution sanitaire et médico-sociale protestante à but non lucratif créé en 1848 par le pasteur John Bost. La Fondation est associée à la SHPVD (Société de l’Histoire du Protestantisme dans la Vallée de la Dordogne), centre d’archives et bibliothèque, animé par un groupe de bénévoles, en mettant à disposition des archives qui constituent une source importante sur l’histoire de la médecine psychiatrique dans les établissements de la Fondation.

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Bibliothèque huguenote (Lettre 69)

La Librairie Calvin a renforcé son site et ses services par internet, www.librairiejeancalvin.fr et a ouvert une nouvelle librairie à Rennes, rue d’Argentré (Alès 04.66.86.16.61 – Paris 01.42.45.07.44 – Cholet 02.41.58.01.17) – Patrick CABANEL et André ENCREVE (sous la direction de), Dictionnaire biographique des protestants, tome 1 (ABC), tome 2 (E à G) – Le … Lire la suite

La Fontaine à Paris et ses relations protestantes.(Lettre 68)

par Christiane GuttingerAffiche de l'exposition

Le 4ème centenaire de la naissance de Jean de La Fontaine est cette année, particulièrement célébré en sa ville natale de Château-Thierry où une exposition au temple évoque plus particulièrement ses relations avec le protestantisme.

La Fontaine, se destina à 20 ans à la carrière religieuse, il entra chez les Oratoriens à Paris, congrégation enseignante née de la Contre-Réforme, fondée par le père Pierre de Bérulle, qui avait parfaitement assimilé les principales revendications des protestants. Ils éduquaient ainsi une élite de prêtres à la morale irréprochable, de haut niveau intellectuel et théologique dans le but d’obtenir des abjurations et des reconversions au catholicisme par la persuasion, et non par la violence.

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Catherine de Médicis vue par Céline Borello (Lettre 68)

Portrait en première de couverture de Catherine de MédicisCatherine de Médicis est une des grandes figures féminines du XVIe siècle européen. Né à Florence en 1519, elle est descendante d’une des plus riches familles italiennes dont la puissance a été forgée sur le négoce et la banque. Et c’est son nom qui lui permet de s’unir en 1533 à la maison des Valois.

Son destin est remarquable pour le temps car elle est au-devant de la scène politique dans une période de l’histoire de France particulièrement mouvementée : celle des « guerres de Religion ». Cette succession d’affrontements entre catholiques et protestants, qui créent un climat d’intolérance et de violence réciproque, est le quotidien de Catherine, veuve depuis 1559 du roi Henri II. Son fils ainé est alors trop jeune et elle devient régente puis conseille ses enfants majeurs, Charles IX puis, à sa mort, Henri III.

Cette biographie s’attache principalement à revisiter de manière synthétique, le mythe d’une Catherine de Médicis empoisonneuse, assoiffée de pouvoir et de violence en présentant les avancées de la recherche sur l’histoire des femmes de la Renaissance ou sur les guerres de Religion. Pour saisir cette personnalité foisonnante, un parcours en quatre temps est proposé.

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1721-2021 : Célébrations du tricentenaire de la mort du pasteur vaudois Henri Arnaud (Lettre 68)

D’après un article de Davide Rosso, directeur de la Fondation Centre culturel vaudois

 

Trois cents ans se sont écoulés depuis la mort d’Henri Arnaud, colonel et pasteur, qui dirigea la « Glorieuse rentrée », en 1689. Après deux années d’exil forcé en Suisse, il ramena ces Vaudois dans leurs vallées, reconquérant ainsi le droit de vivre sur leurs terres en pratiquant une confession religieuse, autre que celle du Duc de Savoie.

 

La vie d’Henri Arnaud, né à Embrun en 1643 et mort à Schönenberg, en Allemagne, en 1721, est évoquée à Torre Pellice par une exposition[1] conçue par Davide Rosso, directeur de la Fondation Centre culturel vaudois, à travers les images et les estampes produites depuis trois siècles. « La réception de l’histoire d’Arnaud, nous rappelle-t-il, est assez significative parce qu’elle permet d’évoquer les différentes interprétations de l’histoire vaudoise et européenne au XVII siècle », adaptée par chacun à son époque, à travers les historiens français et vaudois, les illustrateurs anglais, italiens et hollandais[2]

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La Saga des Brunhoff et Babar l’éléphant (Lettre 68)

par Christiane Guttinger

 

1ere de couvertureDans notre imagination, le nom de Brunhoff est associé à Jean de Brunhoff, l’auteur de Babar, mais un livre récent, d’Yseult Williams, « La splendeur des Brunhoff », nous fait découvrir toute une famille protestante d’origine aristocratique allemande et alsacienne, pleine de talents innovants, qui, dans les années vingt, fut à la pointe de la mode parisienne, de la presse et de l’édition illustrée par des photos et les croquis d’artistes.

Ida (1838-1906), la grand-mère, arrivée à Paris quelques années avant l’invasion prussienne, profite de la disparition des archives de l’Etat-civil dans l’incendie de la Commune pour, en cette époque germanophobe, franciser ses origines (et se réfère à une origine suédoise, par un enfant naturel d’Oscar Ier, roi de Suède et de Norvège). Elle inscrit son fils à l’école sous le nom de Maurice (Wiesbaden 1861-1937) et non Moritz.

Maurice, ingénieur diplômé de Centrale, épouse Marguerite Meyer-Warnod, fille d’Alsaciens patriotes réfugiés à Paris. Il se lance dans l’édition, introduit la quadrichromie, et remporte en 1900 le Grand prix pour le Catalogue de l’exposition de Paris. En 1902, il créé sa propre maison d’édition « M. de Brunhoff Cie éditeurs imprimeurs » (basée 1, av de l’Observatoire), et monte une filiale à New-York (30 La Fayette Place) qui édite une Bible illustrée par James Tissot. Il lance en 1908 la revue, « Comoedia illustré[1] » dédié aux arts de la scène, faisant connaître les ballets russes, aux costumes dessinés par Bakst, par des articles signés Cocteau et Apollinaire…

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Nouvelles du protestantisme français (Lettre 68)

Annulée en 2020 pour cause de pandémie, l’Assemblée du Désert 2021 s’est tenue sous les chênes et châtaigniers du Musée du Désert à Mialet, le dimanche 5 septembre, sur le thème « Une religion de liberté et de sincérité », associée à la commémoration du 150ème anniversaire de la Mission populaire fondée par le pasteur Robert McAll, au lendemain de la Commune. Le président de la « Miss Pop », le pasteur Olivier Bres, assura le prêche et une exposition de panneaux disposé dans la Bergerie en retraçait l’histoire jusqu’à son action actuelle. Dans le hall d’entrée du musée du Désert, une exposition montée par l’atelier Grizou illustrait la biographie du pasteur Henri Nick (1868-1954) qui, après avoir été pasteur à Mialet, développa une action de christianisme social dans la région de Lille.

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Bibliothèque huguenote (Lettre 68)

La Librairie Calvin a renforcé son site et ses services par internet, www.librairiejeancalvin.fr et a ouvert une nouvelle librairie à Rennes (Alès 04.66.86.16.61 – Paris 01.42.45.07.44 – Cholet 02.41.58.01.17) Patrick Cabanel et André Encrevé (sous la direction de), Dictionnaire biographique des protestants, tome 1 (ABC), tome 2 (E à G) – Le 3ème tome devrait … Lire la suite

Guillaume de Nautonier de Castelfranc, Géographe du roi Henri IV (Lettre 67)

par Gérard Alaux

 

Gravure de Guillaume de NautonierLe 16 décembre 1620, il vient juste d’y avoir 400 ans, Guillaume de Nautonier s’éteint dans son château de Castelfranc, situé sur la commune de Montredon-Labessonié, dans le département du Tarn.

Issu d’une famille aisée de commerçants du Rouergue, récemment anoblie, Guillaume Nautonier naît le 10 août 1560, près d’Albi, à la toute fin du règne de François II. Son père, qui a embrassé très tôt la religion réformée, le destine à l’état ecclésiastique. Il l’envoie à Lausanne pour s’y former à la théologie. Nautonier entame parallèlement des recherches mathématiques et dans le domaine de l’astronomie.

Il voyage aussi à travers l’Europe au Portugal, en Hollande, en Italie, au Danemark, pour approfondir ses recherches. A son retour en France en 1590 un an après l’accession au trône d’Henri IV, il est nommé pasteur à Réalmont. Il participe activement aux synodes régionaux et nationaux.

En 1593, Nautonier publie son premier ouvrage intitulé « Excellents proverbes composés par le Roy Salomon et réduits en lieux communs selon l’ordre de l’alphabet pour le soulagement des lecteurs ».

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Pierre Toussain(1499-1573), Réformateur de Montbéliard (Lettre 67)

par Christiane Guttinger

 

Pierre Toussain est né en Lorraine en 1499 dans une famille noble, catholique et aisée. Après des études à Metz, Bâle, Cologne, Paris et Rome, il devient, en 1515, chanoine de Metz. Ouvert aux idées humanistes et réformatrices, il en est chassé en 1526.

Il retourne alors à Paris, où il devient l’aumônier de Marguerite de Navarre, mais doit, en 1531, se réfugier en Suisse où il prend contact avec Zwingli, Farel, et surtout Oecolampade qu’il avait déjà côtoyé comme étudiant, à Bâle.

Personnalité indépendante, Pierre Toussain s’insère ainsi dans le réseau de la Réforme qui n’a pas été pensée comme une nouvelle Eglise, mais une rénovation, une ouverture de la religion chrétienne à la modernité et l’esprit scientifique, une rupture avec le cléricalisme.

Toussain est alors invité en 1535 par le duc Ulrich de Wurtemberg, à poursuivre la Réforme implantée par Farel à Montbéliard. Il y régnait alors une situation unique, alliant liberté de conscience et paradoxe culturel. Sous l’autorité du Wurtemberg, le pays était de langue et culture française, mais le peuple parlait un patois de langue d’Oïl, proche de celui de certaines vallées vosgiennes.

Photo du temple Saint GeorgesMontbéliard fut une étape pour les réformés français sur le chemin de l’exil. Certains s’y établirent, si bien qu’une

église des réfugiés, le temple Saint-Georges(Sa construction commencera en 1674 et sera interrompue deux ans plus tard du fait de l’incursion des troupes de Louis XIV dans la principauté.), sera édifiée ultérieurement dans le nouveau faubourg.

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