Jan Laski

Le nom de la Pologne n’est guère associé à l’histoire de la Réforme. Pourtant ce pays a donné un réformateur d’importance, qui, il est vrai, a vécu et œuvré pour l’essentiel en dehors de son pays.

Il s’agit de Jan Laski (dit aussi Johannes a Lasco), né en 1499 à Lask, en Grande Pologne, dans une famille aristocratique qui jouait un grand rôle dans le pays ; son père était sénateur, son oncle fut chancelier de la couronne puis évêque de Guiezno. Il passa son enfance à Cracovie, puis, en 1514, accompagné de ses deux frères, il partit pour l’Italie ; ils y furent retenus durant quatre ans par leurs études. Jan fut ordonné prêtre en 1521. Son oncle, qui avait financé ses études et nourrissait de grandes ambitions pour lui, lui procura des prébendes et le fit accéder à une position élevée dans l’administration épiscopale, en attendant qu’il devint évêque. Jan Laski exerçait en même temps de hautes fonctions dans l’administration du royaume.

Lire la suite

L’association pour la sauvegarde du temple de Leme en Thierache

L’Association pour la Sauvegarde du Temple de Lemé en Thiérache, dans le Nord du Département de l’Aisne et à l’extrémité de la Picardie, est une association culturelle non confessionnelle. Elle n’a pas seulement pour ambition de sauver le bâtiment d’un temple protestant désaffecté qui menaçait ruine, cet objectif est déjà atteint, mais aussi de créer dans ce beau temple un futur Musée du Protestantisme dans le Nord de la France.

Lemé est une commune rurale de 400 habitants entre Vervins et Guise, à peu près à égale distance de Sedan et de Noyon, la patrie de Calvin, où la maison natale du grand réformateur picard a été reconstituée par la Société de l’Histoire du Protestantisme Français après la première guerre mondiale.

Contrairement à Noyon, où le protestantisme n’est qu’une infime minorité, la Thiérache (et le village de Lemé en particulier) appartient à l’un des plus anciens terroirs protestants de France. Il a su, contre vents et marées, s’y maintenir sans interruption depuis les origines du XVIème siècle, grâce à sa nature bocagère et à sa situation frontalière entre Picardie, Cambrésis et Hainaut d’une part, et d’autre part les Pays-Bas espagnols devenus les Provinces-Unies, avec ses églises dites de la Barrière. Lemé est une partie intégrante de la mémoire collective de la Thiérache et du Nord de la France.

Lire la suite

Le 150e anniversaire de la Société de l’histoire du Protestantisme Français

La Société de l’Histoire du Protestantisme Français célèbre ses 150 ans. Elle édite depuis 1852 un Bulletin historique à haute valeur scientifique. Sa riche bibliothèque est située 54 rue des Saints-Pères, dans un immeuble qui lui a été donné par son ancien Président Fernand de Schikler. C’est la plus riche bibliothèque privée de France ouverte au public. Elle comprend un grand nombre d’imprimés et de manuscrits. Notons en particulier des originaux ou des copies de registres paroissiaux protestants et de registres du désert.

A l’occasion du cent-cinquantenaire, la Société accueille le Colloque des Musées Protestants dans la maison de Jean Calvin à Noyon. Elle organise une Exposition, du mardi 30 avril au samedi 11 mai 2002, au 54 rue des Saints-Pères, dans le 7e arrondissement. L’exposition sera ouverte de 14h à 18h sauf le dimanche et le lundi. Le thème est Protestantisme français et monde moderne, du Premier Empire à la fin de la IIIème République.

Lire la suite

La Société huguenote en Pologne

C’est avec joie que le Comité protestant des Amitiés Françaises à l’Étranger a appris la naissance d’une société huguenote en Pologne en l’an 2000. Son fondateur, Casimir Bem, a déjà rassemblé 45 membres, l’un d’entre eux étant même domicilié aux États Unis.

Nicolas de Lacoste, diplomate protestant attaché à l’Ambassade de France à Varsovie, a aidé Casimir Bem à créer la société.

La Société huguenote en Pologne a des membres répartis dans tout le pays, la majorité se trouvant toutefois à Varsovie et à Lodz. Un bulletin paraît deux fois par an, rédigé en polonais, français et anglais. Il présente des comptes rendus des réunions de la société et des communications sur l’histoire des huguenots.

Lire la suite

Saint-Gall et son église francaise réformée

Ville libre de l’Empire depuis le XIIIe siècle, Sankt Gallen (en français Saint-Gall) s’était donné une organisation commerciale efficace et s’était assuré une bonne réputation à l’étranger par la production et l’exportation de ses toiles de lin.

Lieu de résidence d’un Prince-Abbé, la cité abritait un monastère de renom, dont les biens territoriaux entouraient l’enceinte de la ville.

Le Traité de Paix perpétuelle, conclu en 1516 par François Ier avec les Cantons suisses, renforça les relations d’intérêt réciproques. Saint-Gall, alliée des autres Cantons suisses depuis 1454, s’assurait ainsi d’anciens privilèges commerciaux dans la vallée du Rhône. Dès lors, un courrier régulier relia Saint-Gall à Lyon en cinq jours !

Lire la suite

Les protestants d’Orange

Entouré par le Dauphiné, le Languedoc et la Provence, terres de France, et celle du Comtat Venaissin, terre du Pape, la Principauté d’Orange était en situation peu confortable.

Dès le XIVe siècle et jusqu’en 1702, bien que plusieurs fois occupée, la Principauté avait réussi à garantir son indépendance.

En 1544, Guillaume le Taciturne de la Maison Nassau-Dillenbourg, avait hérité de la Principauté lointaine, qui avait très tôt adopté la Réforme. Ce Prince protestant et ses successeurs garantirent aux deux confessions chrétiennes les mêmes droits civils et religieux.

Lire la suite

Martin Luther et Katharina Von Bora

« Katie » par Lucas Cranach l’ancien Château de Wartburg
« Katie » par Lucas Cranach l’ancien Château de Wartburg

Le Comité protestant des Amitiés françaises à l’étranger se propose de  consacrer une suite d’émissions aux premiers réformateurs du XVIe siècle.

Le premier est Martin Luther, né en Allemagne, à Eisleben, en 1483. Au lieu de commencer les études de droit que son père avait envisagées pour lui, il devient moine chez les Augustins d’Erfurt. Docteur en théologie, l’étude des Psaumes et de Paul le convainc que tout homme est sauvé par l’amour gratuit de Dieu, base de sa doctrine de « justification par la grâce seule ». Il s’indigne de la vente des indulgences destinées à financer la somptueuse basilique St-Pierre de Rome qui est en contradiction avec la Bible. Ses 95 thèses contre les indulgences placardées sur la porte de l’église de Wittenberg en 1517 lui valent un procès à Rome, aboutissant à son excommunication en 1521.

Lire la suite

Protestantisme et cinéma français

L’austère Bulletin de la Société de l’histoire du protestantisme français propose pour ce début d’été 2008 un numéro qui sort un peu de l’histoire traditionnelle, pour s’intéresser au cinéma.

Le thème de ce numéro réalisé par l’historien André Encrevé, avec la collaboration de Jean Lods, est donné dans le titre : « Protestantisme et cinéma français ». Ce titre reprend celui d’un colloque qui s’est tenu à la BNF, en novembre 2007, organisé par le « Groupe de recherches sur l’histoire des protestantismes ».

Une partie du thème concerne l’image des protestants dans le cinéma français, l’autre partie la part des protestants parmi les cinéastes français.

Je retiendrai ici le premier aspect, la représentation des protestants dans le cinéma français.

Cette représentation est d’abord celle d’une histoire, l’histoire des protestants français. Trois films sont présentés par différents spécialistes :

  • « La reine Margot » de Patrice Chéreau (1994)
  • « Les camisards » de René Allio (1970)
  • « La colline aux mille enfants » de Jean-Louis Lorenzi (1994).

Lire la suite

Les descendants des Dechézeaux

La famille Dechézeaux, originaire de Champagne (voir le hameau Chézaux), était au XVII-siècle installée à l’Ile de Ré comme négociants pour l’importation du bois de Norvège. Etants Huguenots, ils étaient victimes des persécutions après la Révocation de l’Edit de Nantes. Des tortures appelées « dragonnades » étaient encouragées par les autorités. Certains de nos ancêtres étaient transférés à Marseille pour être enchaînés comme des esclaves sur les galères du Roi. En 1711, Etienne Daniel Dechézeaux a épousé Catherine Butauld dont le frère Jacques s’est réfugié à Bergen en Norvège ou il a été nommé Consul de France. Profitant de ce contact et des bonnes relations d’affaires avec la Norvège, le couple décide d’envoyer leurs enfants à l’Oncle Jacques à Bergen afin de les mettre à l’abri des persécutions. Le fils aîné, Jean Etienne, a pris la succession de son oncle comme Consul de France à Bergen. A l’époque ce poste était un poste intéressant car l’état Français vendait dans les pays neutres le butin des corsaires, c.à.d. les navires de l’ennemi et leurs chargements. Ces ventes passaient par l’intermédiaire des Consuls de France qui touchaient une commission. Il est étonnant que ces Consuls collaboraient avec les ambassadeurs du Roi, qui lui les avait proscrits.

Lire la suite

Le guide – mémorial du monument international de la reformation à Genève

Nos amis de l’Association Suisse pour l’Histoire du Refuge Huguenot nous ont fait parvenir la plaquette illustrée de 48 pages, intitulée : GUIDE-MéMORIAL DU MONUMENT INTERNATIONAL DE LA RéFORMATION A GENEVE. Son auteur était Charles Borgeaud, professeur à l’Université de Genève au début du 20e siècle. Ce Guide-Mémorial est trilingue : français, anglais, allemand. Ce monument, unique en son genre, est connu dans le monde protestant sous le nom de Mur des Réformateurs..

La première pierre du monument fut posée en 1909 pour marquer deux grands jubilés : le quatrième centenaire de la naissance de Jean Calvin et le trois cent cinquantenaire de la fondation du Collège et de l’Académie de Genève du vivant du Réformateur.

Lire la suite