Par Gabrielle Cadier

Cette année 2022, la ville du Havre commémore le souvenir de Jules Siegfried et de sa femme Julie, tous deux disparus il y a juste un siècle. En effet, Jules Siegfried, pour Le Havre, fut beaucoup plus qu’un maire, mais, tout comme sa femme, un réformateur social.
Ce couple fort uni, animé par une foi profonde, une foi tournée vers l’action, partageait le même idéal : améliorer la situation des classes populaires, tant sur le plan matériel que moral. C’est pourquoi le premier domaine de l’action municipale de Jules Siegfried, dès 1871, est l’instruction. Durant son mandat, il fait construire trente écoles, laïques (avant Jules Ferry) s’intéressant aussi au recrutement des maîtres, à l’hygiène des élèves, à leur vaccination, etc… Il crée des bibliothèques populaires, et le premier lycée de France pour les filles.

« Les huguenots au Cap », tel est le titre d’un important ouvrage que la Société huguenote d’Afrique du Sud a publié il y a quelques mois en trois éditions différentes : anglais, afrikaans et français.
par Christiane Guttinger
Quant à la reine Charlotte-Amélie, (Charlotte Amélie de Danemark par Johann Salomon Wahl, localisation actuelle inconnue. Wikipédia, Reproduction public domain in the United States) une princesse réformée de Hesse, quand elle fit construire un temple d’abord destiné à sa Maison, elle l’ouvrit aussi aux réfugiés français. Elle organisa les deux consistoires, l’allemand et le français, fit construire les deux presbytères, et fixa les règles de vie commune. Aujourd’hui encore, l’Église réformée de Copenhague fonctionne selon les voeux de cette reine. Et c’est grâce aux registres de mariages et de baptêmes de cette Église que l’on peut connaître précisément une grande partie de ces réfugiés, leur région d’origine et leur profession. Pour arriver au Danemark, soit ils passaient par la voie maritime et c’est le chemin que prirent majoritairement ceux qui quittaient la Guyenne, le Poitou, les Charentes, la Normandie etc… , soit ils passaient par la voie terrestre, gagnaient la Suisse et de là les principautés allemandes. Quelle que soit la voie choisie, on remarque que le Danemark est rarement une destination première. Les réfugiés ont souvent séjourné dans un autre pays avant de s’installer à Copenhague, là où était la Cour. Quant à leurs professions, en dehors des officiers intégrés dans l’armée et la marine danoise, ce sont essentiellement les métiers du luxe, de la mode et de la bouche qui ont prospéré. Et la profession qui a eu le plus de représentants, c’est celle de perruquier. On peut citer les noms d’environ 25 !
Jeanne d’Albret quitte Nérac le 6 septembre 1568 avec ses deux enfants, Henri et Catherine.