Le Grand Electeur Friedrich Wilhelm de Brandebourg accueillit à Berlin au XVIIes les réfugiés huguenots et profita de leurs talents pour développer l’économique de son pays dévasté par la Guerre de Trente Ans. Au fil des décennies, l’Eglise huguenote est devenue un centre de foi réformée de langue française rayonnant dans la vie spirituelle, culturelle et sociale de Berlin. Après la chute du mur, le Dôme français, la Französische Friedrichstadtkirche sur la place Gendarmenmarkt, érigé en 1705, est redevenu le centre de la paroisse, divisée pendant le régime communiste en deux parties, Est et Ouest (l’église du Dom était à l’Est). Elle a également accueilli et signé une convention en 1999 avec la Communauté protestante française de Berlin afin de développer un témoignage en commun tout en conservant une indépendance réciproque, administrée par un Conseil presbytéral. Issue de l’ancienne Aumônerie militaire de la garnison française de Berlin-Ouest depuis 1945, elle aurait pu disparaître avec le départ des Alliés, mais des Français, des Africains et des Allemands décidèrent alors de former ensemble une Communauté «de présence civile du protestantisme francophone» à Berlin. Regroupant environ 200 personnes venues d’une quinzaine de pays, elle se réunit tous les quinze jours, à 11h, à la Französische Kirche, et s’est agrandie, grâce à des pasteurs bénévoles venus de France et de Suisse (pasteurs J.-J.Maison, Claude Vallotton et maintenant Georges Kobi).