par Etienne Bertrand.
Le village de Bourron-Marlotte, au cœur de la forêt de Fontainebleau, attire depuis le XIXe siècle, de nombreux artistes, peintres, céramistes, écrivains…, attirés par le charme de ces deux villages (Bourron et Marlotte) aujourd’hui réunis et la nature qui les entoure. Moins connu que Barbizon qui a donné son nom à une école de peinture, Bourron-Marlotte est riche d’un important patrimoine lié aux artistes qui y ont résidé, notamment un remarquable Mairie-Musée qui présente une importante collection d’œuvres réalisées par des artistes ayant fréquenté le village. Les Amis de Bourron-Marlotte mettent en valeur le patrimoine bâti de la commune en apposant des plaques sur les maisons du village occupées par des artistes. Le 21 juin 2025, une nouvelle plaque a été posée à la mémoire de deux peintres protestants : François Ehrmann (1833-1910) et Henri Zuber (1844-1909) qui ont séjourné plusieurs étés à Bourron, dans deux maisons de la rue Marceau se faisant face. Une exposition de quelques-unes de leurs œuvres a été présentée dans une salle d’exposition de la commune.
Quant à la reine Charlotte-Amélie, (Charlotte Amélie de Danemark par Johann Salomon Wahl, localisation actuelle inconnue. Wikipédia, Reproduction public domain in the United States) une princesse réformée de Hesse, quand elle fit construire un temple d’abord destiné à sa Maison, elle l’ouvrit aussi aux réfugiés français. Elle organisa les deux consistoires, l’allemand et le français, fit construire les deux presbytères, et fixa les règles de vie commune. Aujourd’hui encore, l’Église réformée de Copenhague fonctionne selon les voeux de cette reine. Et c’est grâce aux registres de mariages et de baptêmes de cette Église que l’on peut connaître précisément une grande partie de ces réfugiés, leur région d’origine et leur profession. Pour arriver au Danemark, soit ils passaient par la voie maritime et c’est le chemin que prirent majoritairement ceux qui quittaient la Guyenne, le Poitou, les Charentes, la Normandie etc… , soit ils passaient par la voie terrestre, gagnaient la Suisse et de là les principautés allemandes. Quelle que soit la voie choisie, on remarque que le Danemark est rarement une destination première. Les réfugiés ont souvent séjourné dans un autre pays avant de s’installer à Copenhague, là où était la Cour. Quant à leurs professions, en dehors des officiers intégrés dans l’armée et la marine danoise, ce sont essentiellement les métiers du luxe, de la mode et de la bouche qui ont prospéré. Et la profession qui a eu le plus de représentants, c’est celle de perruquier. On peut citer les noms d’environ 25 !
En juin et juillet, la ville de Sainte-Foy-la-Grande ( en juin sous l’égide de l’association Cœur de bastide et du Musée du pays foyen, en juillet à l’Hôtel-de-Ville de Sainte-Foy.), en Dordogne, va accueillir, après Paris


