Nouvelles des sociétés huguenotes de l’étranger (Lettre 62)

La 18e réunion internationale de descendants de huguenots que les Amitiés huguenotes internationales a organisé à Reims en septembre 2018 a permis aux associations de descendants de huguenots des 10 pays représentées d’échanger sur leurs activités.

Mme et M. Koudal, respectivement présidente et trésorier, ont participé à la réunion de Reims, représentant « Det danske Huguenotsamfund”, la Fondation huguenote danoise, qui a fêté les 50 ans de sa création le 29 novembre 1968, par un culte à l’église réformée de Copenhague (Gothersgade 111), suivi d’une réception dans la crypte de l’église et la parution d’un livre de la présidente sur les huguenots au Danemark.

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Les débuts du protestantisme dans le Loiret (Lettre 61)

Dans le cadre du 500e anniversaire de l’affichage des 95 thèses de Martin Luther en 1517, les Archives Départementales du Loiret ont réalisé l’exposition « Les débuts du protestantisme dans le Loiret » en partenariat avec l’association Mémoire Protestante en Orléanais.

L’Orléanais est très tôt touché par les idées nouvelles, dès 1525 l’évêque d’Orléans y note déjà les progrès de l’hérésie. En 1546, des tisserands et un pasteur venus de Meaux se fixent à Orléans. Vers le milieu du XVIe siècle naissent et s’organisent des églises réformées : en Beauce, à Neuville-aux-Bois, à Beaugency, à Gien, à Jargeau, autour de Pithiviers et de Montargis, et surtout à Orléans, qui compte 5 pasteurs en 1559. En 1562, le 3e synode national des Eglises Réformées de France se tient à Orléans, et une école de théologie éphémère y fonctionne de 1562 à 1568. Les premières persécutions à l’encontre des « hérétiques » sont fréquentes et sur 176 arrêts de la Chambre Ardente 70 concernent l’Orléanais.

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Sedan, la « Genève du Nord », principauté calviniste et centre manufacturier (Lettre 61)

Sedan, dominée par son puissant château fort connait la prospérité avec les La Mark-Bourbon qui adhèrent au protestantisme dès le XVIe siècle. Les princes y garantissant la liberté religieuse, elle est une terre d’asile pour les réfugiés qui commencent à arriver dès la Saint-Barthélemy.

Les artisans protestants participent à son essor, tels le graveur de caractères, imprimeur et éditeur Jean Jannon, les horlogers Forfaict et Bernard Palissy qui y invente son procédé d’émaillerie. Henri de La Tour d’Auvergne établit à Sedan un cursus scolaire de qualité depuis le primaire et le collège, avec en 1607, la création d’une académie calviniste francophone qui lui assure un immense rayonnement intellectuel. La porte d’entrée de l’académie est surmontée d’une inscription biblique. Son caractère confessionnel affiché attire les étudiants de toute la France et même d’Europe. Le grand temple transformé en église[1] à la Révocation est l’actuelle église Saint-Charles.

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Ligier Richier sculpteur lorrain du XVIe siècle, protestant en terre catholique (Lettre 61)

Ligier Richier, voit le jour vers 1500, à Saint-Mihiel sur Meuse, en Moselle, et meurt à Genève en 1567. L’essentiel de sa carrière se déroule dans les cours des duchés de Lorraine et de Bar, alors indépendants. Ses œuvres majeures marquant le début de la Renaissance sont visibles dans les églises de plusieurs localités ponctuant un circuit touristique de découverte du sculpteur, la « route Ligier Richier » qui, de Bar-le-Duc à Étain, passe par Saint-Mihiel.

On ne sait exactement où Ligier Richier s’est formé. On a parlé de voyages en Italie et de contacts avec Michel Ange mais rien ne le prouve. Certaines œuvres ont pu être datées grâce au récit[1] d’un marchand champenois, de passage à Bar-le-Duc et Saint-Mihiel vers 1532.

Ligier Richier a 30 ans lorsque le duc Antoine de Lorraine dit le Bon, également duc de Bar, fait appel à lui. En 1543, il devient syndic de la ville de Saint-Mihiel.

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Protestantisme et patrimoine, objets et image, à propos de deux ouvrages, publiés récemment (Lettre 61)

 

Traditionnellement, le protestantisme – et tout particulièrement le protestantisme réformé – est réputé comme une religion sans image ou pire sans art, à l’exception notable de la musique. Deux livres parus récemment nous démontrent brillamment qu’il n’en est rien.

Le cinq-centième anniversaire de la Réforme a été pour le Ministère de la Culture l’occasion d’étoffer sa remarquable collection de référence « Vocabulaires » d’un 14e volume consacré au vocabulaire typologique des « Protestantismes ». Sous ce titre (« Protestantismes » au pluriel), sont donc considérés cinq siècles de patrimoine(s) protestant(s) mais aussi les usages, les pratiques ainsi que leur évolution dans le temps et dans l’espace. Dans une perspective très large, il englobe également le patrimoine moins connu que celui des Eglises dites « historiques », à savoir celui des Églises protestantes plus récentes comme, entre autres, l’Eglise baptiste ou encore l’Armée du Salut.

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La Société de l’histoire du protestantisme français lance un appel pour sa rénovation(Lettre 61)

 

Née au printemps 1852, à l’extrême fin de la IIe République, la Société de l’histoire du protestantisme français (la SHPF) est l’une des plus anciennes sociétés savantes de France.

Les fondateurs en étaient douze personnalités, des historiens et des pasteurs, sous le patronage de François Guizot.

Alors que depuis un demi-siècle, la minorité protestante était réintégrée dans la nation française, elle aspirait en effet à se réapproprier son histoire oubliée et décriée, en lui faisant sa place au sein de la grande histoire de France.

Dans ce but, la nouvelle Société lançait une revue, le Bulletin de la SHPF, rassemblant des documents inédits, des enquêtes et des travaux sur l’histoire de la Réforme et du protestantisme, en France et dans les pays du « Refuge ». Publié sans discontinuer depuis 1852, le Bulletin de la SHPF est devenu, à partir de 2016, la Revue d’histoire du protestantisme, pour s’ouvrir à la sociologie, à l’histoire du temps présent, ainsi qu’à l’histoire du protestantisme mondial.

 

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Nouvelles du protestantisme français (Lettre 61)

2018, cinquantenaire de l’assassinat du pasteur baptiste Martin Luther King. Une exposition de panneaux a été inaugurée le 6 avril à la Maison du protestantisme, 47 rue de Clichy, à Paris, et y sera présentée toute l’année. 300 exemplaires sont à la disposition des associations, églises, établissements publics, sur le site www.mlk50.fr. Lors d’une tournée européenne effectuée dix-huit mois après avoir reçu le Prix Nobel de la Paix, Martin Luther King était venu à Lyon le 29 mars 1966, seule étape française, où 5 000 personnes vinrent l’écouter à la Bourse du Travail. La Bibliothèque Municipale de la Part-Dieu a consacré de février à avril, une exposition « Martin Luther King, le rêve brisé ? » rappelant cette visite et l’ensemble des luttes des Noirs pour leurs droits civiques et sur les personnalités qui les ont défendus, dont Angela Davis, Harriet Tubman ou Rosa Parks

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La saga Bost (Lettre 60)

Dans la famille Bost il n’y a pas seulement John, même si, cette année, on fête le bicentenaire de sa naissance. Un musée, sous le nom de « Maison John et Eugénie Bost« , a été inauguré à La Force et une exposition itinérante, sur la famille Bost, circule dans les paroisses qui la demandent. On peut la voir actuellement à Paris, à la Bibliothèque du Protestantisme, 54 rue des Saints-Pères.
A l’occasion de cet anniversaire, le projecteur a été braqué sur d’autres membres de la famille Bost, frères de John ou leurs descendants. C’est d’ailleurs l’objet d’un livre qui vient de sortir chez Labor et Fides sous le titre LA SAGA BOST. Il pourrait avoir comme sous-titre : destin huguenot, dynastie française, diaspora mondiale. Car, si sur les dix fils d’Ami Bost, le père de John, cinq sont restés en France, tous les cinq pasteurs, d’ailleurs les cinq autres ont des descendants éparpillés, de l’Ecosse à l’Australie ou à la Californie.

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Madame de Staël (Lettre 60)

 

Négligée voire oubliée depuis longtemps, l’œuvre de Madame de Staël est cette année réapparue au premier plan de l’actualité culturelle à l’occasion du bicentenaire de sa mort : de Paris, ville où elle vit le jour en 1766, jusqu’à Coppet, son château du Pays de Vaud où elle vécut en exil, les spectacles, expositions et colloques se sont succédé ces mois-ci. Mais c’est encore l’édition qui en 2017 a le mieux honoré cette femme de lettres, Madame de Staël ayant fait son entrée, au printemps dernier, dans la collection de la Pléiade, aux éditions Gallimard, tandis qu’un volume de la collection Bouquin lui a été consacré aux éditions Robert Laffont.

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Nouvelles du protestantisme français (Lettre 60)

Le 500e anniversaire de la Réforme a suscité une multitude d’évènements, parution de livres, colloques, série de conférences, « repas propos de table », concerts et expositions. C’est le premier centenaire qui a vu l’Eglise catholique s’associer à la commémoration de la Réforme. Ainsi à Orléans, le samedi 21 octobre, une cérémonie interreligieuse a réuni à la … Lire la suite