L’influence des Coligny à La Roche Bernard

La prochaine Réunion Internationale de descendants de Huguenots qui se déroulera en Bretagne en septembre prochain fournira l’occasion de rappeler l’influence des Coligny à La Roche-Bernard.

L’établissement de la religion réformée à La Roche Bernard, dans le Morbihan, au XVIème siècle, procède de l’implantation de la famille Coligny dans cette région. Gaspard Ier de Chatillon, maréchal de France, eut trois fils: – Odet de Chatillon, du nom d’une propriété dans le Loiret; – Gaspard de Coligny, propriété dans l’Ain, – François d’Andelot, une terre en Franche-Comté.

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New-Paltz, une ville d’Amérique, fondée en 1678 par des huguenots de Flandre et d’Artois

On sait que les Huguenots ont trouvé un refuge en Amérique, à des milliers de kilomètres de leur pays d’origine, mais on ne sait peut-être pas qu’il existe aux États-Unis, dans l’État de New-York, une ville de 8 000 habitants, où le nom de huguenot a été donné à une rue, un journal, un motel, un collège de l’Université, une banque, une équipe de base-ball. Une ville où des centaines d’habitants s’appellent toujours Dubois, Crespelle, Frère, Lefèvre** : des noms qui sont indiscutablement huguenots. Il s’agit de la ville de New-Paltz qui a été fondée en 1678 à 130 km au nord de New-York et qui s’appelait d’abord « le nouveau Palatinat » parce que ses fondateurs étaient des protestants qui venaient de Flandre et d’Artois et s’étaient d’abord réfugiés au Palatinat, entre 1648 et 1670, pour fuir les persécutions des Espagnols et des Français. Ils ont dû fuir plus loin encore quand les armées de Louis XIV ont conquis l’Artois et la Flandre, saccagé le Palatinat.

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Sully tel qu-en lui-même

Avant de vous relater les circonstances du Colloque de Sully-sur-Loire en l’honneur de Maximilien de Béthune, Baron de Rosny, Duc de Sully, Pair et Maréchal de France, je me dois d’exprimer l’hommage de notre Comité à son Président d’Honneur, Monsieur Couve de Murville, décédé avant Noël à l’âge de 92 ans. Il fut aussi, à son rang, un grand serviteur de notre pays.

Sully, qui survécut trente ans à son roi Henri IV, mourut au Château de Villebon, entre Beauce et Perche, et fut inhumé à Nogent-le-Rotrou avec son épouse Rachel de Cochefilet. Leurs restes furent transférés au Château de Sully-sur-Loire à la fin du siècle dernier. Dans le cadre de la restauration du château, devenu propriété du Département du Loiret, une réplique de leur mausolée, qui les représente agenouillés et les mains jointes, a été installée le 23 octobre dernier dans la chapelle du château, préalablement dépouillée de toute autre ornementation. Ce fut l’occasion d’une sobre cérémonie religieuse présidée par le pasteur d’Orléans, Georges Tourne, le coffre contenant les restes du couple étant porté par deux soldats en présence des autorités officielles.

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La Maison de Retraite Protestante de La Muette

En novembre 1999 se tenaient à Versailles les Assises de la Fédération Protestante de France. « Une espérance à vivre, une société à construire », tel était le thème de ses Assises au cours desquelles un forum a réuni les Œuvres, Institutions et Mouvements qui s’enracinent dans le Protestantisme français.

Parmi ces œuvres, la Maison de Retraite Protestante de la Muette. Cette Maison se trouve à Paris, dans le 12ème arrondissement. Elle a été fondée par le Diaconat du Consistoire Réformé de Paris en 1854 avec le souci, comme en témoignent ses archives, de venir en aide aux vieillards protestants « indigents et isolés » de Paris. Cette aide était apportée sur le plan matériel, avec le gîte et le couvert, dont la charge était portée par la solidarité protestante. En contrepartie, chacun était invité à participer à la vie commune en rendant de menus services. Cette aide était également apportée sur le plan spirituel, à la fois par les responsables directs de la Maison et par les pasteurs du Consistoire. Il y avait donc une cohérence forte entre les objectifs sociaux et religieux de l’Église qui se manifestait dans cette institution particulière comme dans celles qui se sont créées, à cette époque, pour répondre aux besoins de ceux, enfants, adultes ou vieillards, que la maladie, le handicap, la misère ou l’âge avaient laissés à l’abandon. On ne parlait pas, alors, d’exclusion.

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La place des huguenots dans l’établissement de la Nouvelle-France

La participation des huguenots à la fondation de la Nouvelle-France, ancienne appellation du Canada et des Etats-Unis, est trop peu connue. Ma mère, Hélène Poulain et mon père, le pasteur André Poulain qui œuvra principalement à Montréal, au Canada français, ont voulu la faire connaître dans le journal « La Vie Chrétienne » (2) qu’il fonda à Montréal en 1951. Dans ce but, ils ont consulté un certain nombre d’ouvrages, ce qui leur a permis de regrouper les noms des principaux huguenots qui ont travaillé à l’établissement de la Nouvelle-France.

L’Amiral Gaspard de Coligny, chef des huguenots, tué pendant le massacre de la Saint-Barthélémy, le 24 août 1572, avait fait le projet d’un grand empire français en Amérique pour permettre aux sujets de la religion réformée persécutés en France de pratiquer leur religion librement. Le roi Henri II approuva d’abord l’idée, puis l’abandonna. Ce qui a fait dire à l’historien canadien Garneau(3) : « En fait, quelles sources de richesse et de puissance il aurait assuré à la France ! Quel désastre il aurait épargné à ses enfants ! Et comme résultat, quel magnifique empire attaché à l’empire français en Amérique ! Mais dans cette période de haine et de passion, les meilleurs intérêts du pays étaient sacrifiés à la fureur du fanatisme et aux peurs d’un tyran égoïste et soupçonneux ».

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Pierre Minuit, fondateur de New-York
Un huguenot dont les actions ont dépassé la légende

L’Association « Héritage huguenot » dont le siège est à New-York, a pour but de faire connaître l’apport historique, culturel et artistique que certains huguenots ont laissé dans leur pays d’accueil. Nous parlerons aujourd’hui de Pierre MINUIT.

Tous les écoliers américains ont entendu parler du mythe « Pierre MINUIT », l’homme qui a acheté l’ile de Manhattan aux Indiens pour 24 dollars en échange de diverses quincailleries et autres babioles. C’était en 1626.

C’est ainsi que Pierre MINUIT devint gouverneur de la colonie hollandaise du Nouveau Monde. C’est un mythe bien ancré en Amérique, bien que les historiens aient réussi à prouver le non-fondé de cette légende d’une manière presque catégorique.

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La révocation de l’Édit de Nantes et les professions de santé

Nous avons présenté en 1983 une communication à la Société française d’Histoire de la Médecine, actuellement présidée par le Professeur Pallardy, sur : « La Révocation et les Professions de Santé ».

Dans les préoccupations des auteurs de la Révocation de l’édit de Nantes, survenue en octobre 1685, les professions de Santé occupaient une place particulière.

Bien avant la Révocation, les sages femmes adeptes de la Religion Prétendue Réformée se voyaient interdire l’exercice de leur profession par une Déclaration de février 1680, cinq ans plus tôt, qui rappelait que « suivant les principes de leur religion, ne croyant pas le baptême absolument nécessaire, quand il arrive que les enfants sont en péril de vie, elles omettent d’informer les ministres du culte catholique et les enfants meurent sans avoir reçu le baptême » et que « lorsqu’elles sont employées à l’accouchement des femmes catholiques et connaissent qu’elles sont en danger de vie, elles ne les avertissent point de l’état où elles se trouvent, en sorte qu’elles meurent sans que les dits sacrements leur aient été administrés ».

Le même reproche sera adressé aux médecins.

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Un même pays, deux politiques : La Suède et les Huguenots

On pense communément que dès leur sortie du Royaume de France au temps de la Révocation (1685), les Huguenots furent généreusement accueillis par les autres états protestants. Cela n’est pas le cas pour tous. L’exemple de la Suède, où les calvinistes mirent plus d’un demi-siècle à se faire reconnaître, le montre bien.

Il faut dire que la Suède était devenue un bastion du luthéranisme. Religion d’État depuis 1593, sa pratique était obligatoire : l’Église luthérienne, très puissante et très riche, tenait seule les registres de l’état civil, et nul n’était suédois s’il n’était baptisé luthérien avec interdiction formelle, maintenue jusqu’en 1961, de se convertir. Ici, on ne connaissait que la « sainte doctrine » fixée par la Confession d’Augsbourg « invariata » qui seule définissait la Vérité. Toutes les autres confessions, même chrétiennes, même protestantes, n’étaient, selon le Synode d’Upsal de 1593, que « fausses religions hérétiques » à combattre.

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Un pédagogue venu d’ailleurs : Jacques-Egide Duhan de Jandun

Ce matin, si vous me le permettez, je vais vous parler de Jacques Egide Duhan de Jandun, né en mars 1685 en France et mort en 1746 à Berlin. Il a été le précepteur de Frédéric II de Prusse.

Tout le temps que j’ai passé à étudier ce personnage ne m’a pas paru long, car il m’a permis de répondre à des questions qui pour moi étaient primordiales. Duhan s’est imposé à moi comme un « Pédagogue venu d’ailleurs ». Comment expliquer l’extraordinaire réussite de ces enseignants qu’il représente ?

Duhan était huguenot, son destin vous intéressera donc tout particulièrement.

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Le Centre Protestant d’Études et de Documentation

On peut faire remonter l’origine du CPED à 1943 quand le pasteur Boegner, par suite de l’interdiction des Mouvements de Jeunesse, a crée le CPJ, Centre Protestant de la Jeunesse et l’a confié à Claire Jullien dans le but d’avoir un organe de liaison entre les jeunes qui étaient alors dispersés. De là sont nés le Bulletin où l’on pouvait aussi parler de livres qu’on avait aimés, et la Bibliothèque où on laissait des livres pour que les autres les lisent. Au lendemain de la guerre, cette organisation née des circonstances, est devenue permanente et elle a pris, en 1947, le nom de CPED, avec la double vocation de faire connaître le Protestantisme aux non-protestants et d’aider les protestants à comprendre l’évolution politique, économique, sociale, culturelle du pays qui se transformait et où ils se devaient d’être présents. Et cette double vocation est toujours la nôtre aujourd’hui.

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