Le graveur Bernard Picard, auteur du Traité des cérémonies religieuses de toutes les nations (Lettre 64),

Le graveur Bernard Picard, est né en 1673 à Paris. Il est formé par son père Etienne Picard, surnommé le Romain après un séjour à Rome, puis par les graveurs Benoît Audran et Sébastien Leclerc. Après des séjours aux Pays-Bas, en Angleterre et en Suède, Bernard Picard s’établit définitivement en Hollande, sans doute pour des raisons religieuses. D’origine catholique, il a fréquenté les jansénistes et se convertit au protestantisme, admis en 1712 à l’Eglise wallonne huguenote d’Amsterdam. Amsterdam où il meurt en 1733.

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Précepteurs et gouvernantes suisses à la cour de Russie (Lettre 64)

A la fin du XVIIIe siècle, et cela se prolonge au siècle suivant, le Pays de Vaud exporte largement précepteurs et gouvernantes à la Cour de Russie. Pourquoi autant de Suisses en Russie ? A cette époque de ce qu’on a appelé « l’Europe française au siècle des Lumières », il faut parler français, c’est la langue des élites, la langue diplomatique. Les Suisses de l’ouest sont francophones, parlent peut-être un français moins pur, mais ils présentent l’avantage d’être calvinistes et de pouvoir donner une éducation protestante. En effet le plus grand nombre de mariages de la Cour orthodoxe de Russie se faisait avec des Cours allemandes protestantes. Enfin, en cette fin du XVIIIe siècle, des Français peuvent être contaminés par des idées révolutionnaires. La Suisse au contraire donne l’image d’un pays calme, simple et pastoral.

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La France, objet d’une mission méthodiste épiscopale américaine au XXe siècle (Lettre 64)

Le méthodisme est un mouvement du « réveil » fondé au XVIIIes  en Angleterre par deux pasteurs anglicans, les frères John et Charles Wesley, qui exhortent à une conversion personnelle active. Ils prônent l’évangélisation itinérante, l’action sociale éducative, les missions dans le monde entier. Le méthodisme s’est répandu en France où il est à l’origine des premières Ecoles du Dimanche et l’œuvre méthodiste la plus connue est l’Armée du Salut fondée par le pasteur William Booth et développée en France par sa fille Catherine.

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La Cévenole et Ruben Saillens (Lettre 63)

1ere de couverture de l'ouvrage Ruben et Jeanne SaillansSalut montagnes bien aimées,
Pays sacré de nos aïeux.
Vos vertes cimes sont semées,
De leur souvenir glorieux.
Élevez vos têtes chenues
Espérou, Bougès, Aigoual,
De leur gloire qui monte aux nues,
Vous n’êtes que le piédestal.
Refrain
Esprit qui les fis vivre,
Anime leurs enfants
Pour qu’ils sachent les suivre.

Cet hymne chanté depuis 1911 lors de chaque Assemblée du Désert le premier dimanche de septembre a une histoire, comme son auteur Ruben Saillens.
Ecrit en 1885, il a été chanté pour la première fois à l’occasion du bi centenaire de la Révocation de l’Edit de Nantes. Il célèbre le passé du protestantisme cévenol et la résistance des Camisards en lutte contre le pouvoir royal pour la défense de la liberté de la foi.

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Garamond, une police de caractères venue du temps de la Réforme (Lettre 63)

  Garamond, ce nom, souvenez-vous, apparait sur votre ordinateur lorsque vous choisissez une police de caractères. C’est une écriture fine et élégante utilisée dans les ouvrages des éditions La Pléiade. Claude Garamont (1499 – 1561) appartient à une génération d’imprimeurs à laquelle nous devons beaucoup. En effet, si l’imprimerie apparait en Europe avec Gutenberg vers … Lire la suite

Annette Monod, l’ange du Vel d’hiv, de Drancy et des camps du Loiret (Lettre 62)

Affiche Annette MOnod

Permettez-moi de vous dire mon émotion de m’exprimer dans le cadre de l’émission des Amitiés huguenotes internationales pour vous parler du livre « Annette Monod, l’ange du Vel d’Hiv » écrit par Frédéric Anquetil et publié aux éditions Ampélos.
Tout d’abord, parce que le père d’Annette Monod, le pasteur André Monod, a consacré plus de trente années de sa vie aux Amitiés protestantes françaises à l’étranger.
Ensuite parce qu’Annette Monod était une cousine de ma grand-mère que nous rencontrions chaque année lors des réunions de famille organisées au moment de Noël. C’était une vieille dame discrète, assez effacée qui parlait peu, comme ces personnes qui ont beaucoup vécu.

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Emden et la bibliothèque Jean a Lasco (Lettre 62)

Le 33ème colloque des musées protestants, s’est déroulé à Emden en avril 2018. Ce fut l’occasion de découvrir cette ville portuaire d’Allemagne du Nord, en Frise, région qui s’étendait autrefois du nord des Pays-Bas jusqu’à Brème.Gravure de Jean A Lasco
Emden a été labellisée en 2017 « ville de la Réforme » et abrite la prestigieuse bibliothèque Jean a Lasco.
Jean de Lasco, né en Pologne en 1499, était issu d’une famille noble polonaise et destiné à l’épiscopat, mais, au cours de voyages en Europe avec son frère diplomate, il noue des relations avec Marguerite de Valois en France, Zwingli à Zurich et soutient Erasme à Rotterdam. A la mort de l’humaniste, il achète sa bibliothèque et l’installe à Cracovie. Il enseigne à Louvain où il se marie. A Londres, il crée une Eglise des étrangers.

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Les Huguenots, opéra de Meyerbeer (Lettre 62)

 

Du 25 septembre au 24 octobre 2018, l’Opéra-Bastille de Paris nous propose de découvrir ou de Affiche de la représentation des Huguenotsredécouvrir, pour une dizaine de représentations, l’opéra de Giacomo Meyerbeer, Les Huguenots.

Né près de Berlin en 1791 et mort à Paris en 1864, Meyerbeer est le compositeur d’opéras le plus célèbre (et le plus joué) au XIXe siècle avant même Mozart, Verdi ou Wagner. C’est en s’établissant à Paris qu’il remporte ses plus grands triomphes avec seulement trois œuvres, Robert le Diable (1831), Les Huguenots (1836) et Le Prophète (1849), considérées comme fondatrices de ce que l’on appelle le « Grand opéra français ».

Les Huguenots est donc un grand opéra en cinq actes et trois tableaux, sur un livret en français d’Eugène Scribe et Émile Deschamps, créé le 29 février 1836 à l’Opéra de Paris avec les plus grands chanteurs de l’époque.

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« Sébastien Bourdon, peintre protestant ? » (Lettre 62)

Affiche de l'ex^position Sébastien Bourdon

Une exposition présentée au musée de Port-Royal-des-Champs.

« Sébastien Bourdon, peintre protestant ? » point d’interrogation. L’interrogation ne porte pas sur l’appartenance religieuse de l’artiste, historiquement prouvée par sa fréquentation régulière du temple de Charenton, mais sur la façon dont Sébastien Bourdon a pu manifester ses convictions, au XVIIe siècle, à travers ses œuvres, dont la plupart furent commandées par l’Eglise catholique.

Né en 1616, à Montpellier, Sébastien Bourdon se forme tout jeune auprès du peintre parisien Berthélémy, fait un séjour à Rome écourté par la crainte d’être dénoncé à l’Inquisition, puis revient à Paris où il fréquente un cercle de peintres, graveurs, orfèvres et marchands protestants établis autour de St-Germain des Prés. Peintre reconnu, malgré son appartenance religieuse, il travaille avec souplesse pour des communautés catholiques de Paris et Montpellier, et reçoit même la prestigieuse commande du Crucifiement de saint Pierre, « May » de 1643 offert à Notre-Dame de Paris par la corporation des orfèvres.

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Nouvelles des sociétés huguenotes de l’étranger (Lettre 62)

La 18e réunion internationale de descendants de huguenots que les Amitiés huguenotes internationales a organisé à Reims en septembre 2018 a permis aux associations de descendants de huguenots des 10 pays représentées d’échanger sur leurs activités.

Mme et M. Koudal, respectivement présidente et trésorier, ont participé à la réunion de Reims, représentant « Det danske Huguenotsamfund”, la Fondation huguenote danoise, qui a fêté les 50 ans de sa création le 29 novembre 1968, par un culte à l’église réformée de Copenhague (Gothersgade 111), suivi d’une réception dans la crypte de l’église et la parution d’un livre de la présidente sur les huguenots au Danemark.

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