L’association pour la sauvegarde du temple de Leme en Thierache

L’Association pour la Sauvegarde du Temple de Lemé en Thiérache, dans le Nord du Département de l’Aisne et à l’extrémité de la Picardie, est une association culturelle non confessionnelle. Elle n’a pas seulement pour ambition de sauver le bâtiment d’un temple protestant désaffecté qui menaçait ruine, cet objectif est déjà atteint, mais aussi de créer dans ce beau temple un futur Musée du Protestantisme dans le Nord de la France.

Lemé est une commune rurale de 400 habitants entre Vervins et Guise, à peu près à égale distance de Sedan et de Noyon, la patrie de Calvin, où la maison natale du grand réformateur picard a été reconstituée par la Société de l’Histoire du Protestantisme Français après la première guerre mondiale.

Contrairement à Noyon, où le protestantisme n’est qu’une infime minorité, la Thiérache (et le village de Lemé en particulier) appartient à l’un des plus anciens terroirs protestants de France. Il a su, contre vents et marées, s’y maintenir sans interruption depuis les origines du XVIème siècle, grâce à sa nature bocagère et à sa situation frontalière entre Picardie, Cambrésis et Hainaut d’une part, et d’autre part les Pays-Bas espagnols devenus les Provinces-Unies, avec ses églises dites de la Barrière. Lemé est une partie intégrante de la mémoire collective de la Thiérache et du Nord de la France.

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La Cause

82 printemps, c’est l’âge de La Cause, œuvre du Protestantisme français, fondée au lendemain de la guerre 1914-1918. 1920, au sortir de la première guerre mondiale, la France est à reconstruire, elle est meurtrie, désemparée. C’est aussi l’époque du Réveil, ainsi on voit la mission populaire affréter des péniches pour annoncer l’Evangile sur les canaux, de nombreuses paroisses se créent.

A cette époque, Freddy Durrlemann, pasteur de l’Eglise réformée, qui a navigué comme aumônier à bord d’un navire-hôpital transportant des blessés entre Salonique et Toulon, est fort impressionné par les nombreuses conversations qu’il a eues à bord concernant le christianisme et le protestantisme. Il a pu constater alors combien est profonde l’ignorance – ou tout au moins la méconnaissance – concernant ces sujets dans les milieux les plus intellectuels comme dans les milieux les plus modestes de l’équipage. Il s’est aperçu avec quel vif intérêt, et quelquefois avec quelle émotion, officiers et matelots réagissaient à l’écoute du message évangélique.

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Le 150e anniversaire de la Société de l’histoire du Protestantisme Français

La Société de l’Histoire du Protestantisme Français célèbre ses 150 ans. Elle édite depuis 1852 un Bulletin historique à haute valeur scientifique. Sa riche bibliothèque est située 54 rue des Saints-Pères, dans un immeuble qui lui a été donné par son ancien Président Fernand de Schikler. C’est la plus riche bibliothèque privée de France ouverte au public. Elle comprend un grand nombre d’imprimés et de manuscrits. Notons en particulier des originaux ou des copies de registres paroissiaux protestants et de registres du désert.

A l’occasion du cent-cinquantenaire, la Société accueille le Colloque des Musées Protestants dans la maison de Jean Calvin à Noyon. Elle organise une Exposition, du mardi 30 avril au samedi 11 mai 2002, au 54 rue des Saints-Pères, dans le 7e arrondissement. L’exposition sera ouverte de 14h à 18h sauf le dimanche et le lundi. Le thème est Protestantisme français et monde moderne, du Premier Empire à la fin de la IIIème République.

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Centenaire de la naissance de Théodore Monod

Le 9 avril 2002, plusieurs manifestations vont célébrer le centenaire de la naissance de Théodore Monod, grand scientifique et humaniste, bien connu du public et des protestants. Théodore Monod hésita longtemps entre des études de théologie, suivant en cela les cinq générations de pasteurs qui le précédaient, et des études de sciences naturelles. C’est finalement vers ces dernières qu’il s’orientera définitivement.

Naturaliste universel, véritable encyclopédie vivante, Théodore Monod avait une culture scientifique transversale, à la croisée de toutes les disciplines. Bien que botanistes, géologues et préhistoriens le considèrent souvent comme un des leurs, il était avant tout un zoologiste. Toute sa vie, il réussit à allier l’étude de la faune marine ou d’eau douce, avec l’exploration géologique, botanique et historique des déserts et surtout du Sahara, en particulier de l’Adrar mauritanien. Mer et désert seront les deux horizons scientifiques de Théodore Monod.

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La Société huguenote en Pologne

C’est avec joie que le Comité protestant des Amitiés Françaises à l’Étranger a appris la naissance d’une société huguenote en Pologne en l’an 2000. Son fondateur, Casimir Bem, a déjà rassemblé 45 membres, l’un d’entre eux étant même domicilié aux États Unis.

Nicolas de Lacoste, diplomate protestant attaché à l’Ambassade de France à Varsovie, a aidé Casimir Bem à créer la société.

La Société huguenote en Pologne a des membres répartis dans tout le pays, la majorité se trouvant toutefois à Varsovie et à Lodz. Un bulletin paraît deux fois par an, rédigé en polonais, français et anglais. Il présente des comptes rendus des réunions de la société et des communications sur l’histoire des huguenots.

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Les protestants d’Orange

Entouré par le Dauphiné, le Languedoc et la Provence, terres de France, et celle du Comtat Venaissin, terre du Pape, la Principauté d’Orange était en situation peu confortable.

Dès le XIVe siècle et jusqu’en 1702, bien que plusieurs fois occupée, la Principauté avait réussi à garantir son indépendance.

En 1544, Guillaume le Taciturne de la Maison Nassau-Dillenbourg, avait hérité de la Principauté lointaine, qui avait très tôt adopté la Réforme. Ce Prince protestant et ses successeurs garantirent aux deux confessions chrétiennes les mêmes droits civils et religieux.

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Le centième anniversaire du Gyroplane : Louis Bréguet et ses ascendants

Bréguet
cliché Famille Bréguet
Voici cent ans, Louis Breguet , un jeune ingénieur et industriel protestant conçoit en 1907, à Douai, le premier appareil à voilure tournante, « le Gyroplane n°1 ». Il l’a doté de 4 ailes de 8 mètres de diamètre et d’un moteur de 40 chevaux. Au second essai l’appareil se soulève d’1 mètre 50, mais ne peut se diriger et se brise en touchant terre.

En 1908, Louis Bréguet lance son « Gyroplane n°2 » équipé d’une voilure fixe planante et de deux rotors inclinés sur l’avant. Il s’élève de 4 mètres sur une distance d’environ 100 mètres… Mais une tempête détruit le prototype dans son hangar.

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Société des Cincinnati de France

Le 17 octobre dernier, une cérémonie présidée par Son Excellence Mr. Howard H. Leach, Ambassadeur des Etats-Unis en France, M. Jean-Pierre Lecoq, Maire du VI°arrondissement et le Général de Roquefeuil, Président de la Société des Cincinnati de France, s’est déroulée à Paris, devant le 40 rue du Cherche-Midi, à l’occasion de l’apposition de nouvelles plaques sur l’ancien hôtel de Rochambeau, rappelant la tenue, en cet hôtel, de la première assemblée de la Société des Cincinnati de France en 1784.

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Martin Luther et Katharina Von Bora

« Katie » par Lucas Cranach l’ancien Château de Wartburg
« Katie » par Lucas Cranach l’ancien Château de Wartburg

Le Comité protestant des Amitiés françaises à l’étranger se propose de  consacrer une suite d’émissions aux premiers réformateurs du XVIe siècle.

Le premier est Martin Luther, né en Allemagne, à Eisleben, en 1483. Au lieu de commencer les études de droit que son père avait envisagées pour lui, il devient moine chez les Augustins d’Erfurt. Docteur en théologie, l’étude des Psaumes et de Paul le convainc que tout homme est sauvé par l’amour gratuit de Dieu, base de sa doctrine de « justification par la grâce seule ». Il s’indigne de la vente des indulgences destinées à financer la somptueuse basilique St-Pierre de Rome qui est en contradiction avec la Bible. Ses 95 thèses contre les indulgences placardées sur la porte de l’église de Wittenberg en 1517 lui valent un procès à Rome, aboutissant à son excommunication en 1521.

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Protestantisme et cinéma français

L’austère Bulletin de la Société de l’histoire du protestantisme français propose pour ce début d’été 2008 un numéro qui sort un peu de l’histoire traditionnelle, pour s’intéresser au cinéma.

Le thème de ce numéro réalisé par l’historien André Encrevé, avec la collaboration de Jean Lods, est donné dans le titre : « Protestantisme et cinéma français ». Ce titre reprend celui d’un colloque qui s’est tenu à la BNF, en novembre 2007, organisé par le « Groupe de recherches sur l’histoire des protestantismes ».

Une partie du thème concerne l’image des protestants dans le cinéma français, l’autre partie la part des protestants parmi les cinéastes français.

Je retiendrai ici le premier aspect, la représentation des protestants dans le cinéma français.

Cette représentation est d’abord celle d’une histoire, l’histoire des protestants français. Trois films sont présentés par différents spécialistes :

  • « La reine Margot » de Patrice Chéreau (1994)
  • « Les camisards » de René Allio (1970)
  • « La colline aux mille enfants » de Jean-Louis Lorenzi (1994).

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