L’Institut protestant de Théologie : préparer l’avenir

Institut Protestant de Théologie après rénovation
Bien que de création récente, l’Institut protestant de théologie a recueilli l’héritage de quatre siècles d’enseignement supérieur protestant de la théologie organisé par les Eglises issues de la Réforme en France. A la suite de l’Edit de Nantes, à la fin du XVIe siècle, des académies protestantes ont en effet été créées à Sedan, Saumur, Die, Montpellier, Montauban, et Nîmes. A travers diverses vicissitudes historiques, ces académies sont devenues les facultés libres de théologie protestantes de Paris et de Montpellier, regroupées en 1974 au sein de l’Institut protestant de théologie.

La première mission de l’Institut protestant de théologie est de former des pasteurs pour l’Eglise réformée de France et l’Eglise évangélique luthérienne de France.

Comment devient-on pasteur ? On n’est pas toujours sûr de sa vocation. Alors on se renseigne (par exemple sur le site www.iptheologie.fr) et on s’inscrit pour un cycle de licence, soit à Paris, soit à Montpellier. La licence se passe normalement en trois ans. On s’y forme dans six domaines principaux : Etude de l’Ancien Testament, (ce qui suppose l’apprentissage de l’hébreu), Etude du Nouveau Testament (ce qui suppose l’apprentissage du grec ancien), Histoire ancienne, Histoire moderne, Théologie systématique (c’est-à-dire la présentation organisée de la doctrine chrétienne) et Théologie pratique.

Une fois que l’on a obtenu sa licence, on peut demander son inscription en master. Le master s’effectue en deux ans. La première année est indifférenciée, et on y approfondit les matières de licence par des séminaires centrés sur des sujets précis, tout en effectuant un travail personnel de recherche. La seconde année est importante car c’est à ce moment que l’on confirme vraiment son orientation vers le ministère pastoral. On choisit alors de faire un master pro. On part sur le terrain faire un stage de près d’un an dans une paroisse, à mi temps, tout en complétant sa formation par des reprises de stage et des séminaires. A l’issue du stage, on présente un mémoire. Si cette année est passée avec succès, on a vocation, sauf cas particulier, à servir comme pasteur de l’une des deux églises fondatrices de l’IPT.

Au delà de cette mission de formation des pasteurs, l’IPT forme à la théologie toute personne intéressée qui peut suivre avec profit la formation, sans distinction de confession. On constate qu’il ne s’agit pas seulement d’étudiants issus des milieux paroissiaux traditionnels, mais de personnes d’origines très diverses, y compris ce que certains appellent les « nouveaux protestantismes », de nombreux étrangers, etc. Ceux là s’inscrivent en licence puis, s’ils souhaitent approfondir, font un Master Recherche, c’est-à-dire orienté sur la recherche personnelle plus que sur la formation professionnelle au métier de pasteur.

Enfin, l’Institut, comme tout établissement de niveau supérieur, a une intense activité en matière de recherche. Colloques, publications, participation à des écoles doctorales aux côtés de l’Université de Montpellier et de l’Institut catholique de Paris, création d’un centre de recherche autour de la pensée de Paul Ricœur, toutes ces activités témoignent de notre volonté de participer, à notre place, aux débats intellectuels de notre temps.

Le poids de ce grand effort, c’est-à-dire une quinzaine d’enseignants, une quinzaine de salariés non enseignants et tout ce qu’il faut pour héberger l’enseignement à Paris et à Montpellier est principalement supporté par les églises fondatrices, c’est-à-dire, in fine, par les cotisations volontaires des paroissiens des églises réformée et évangélique luthérienne de France. C’est un beau témoignage, directement inspiré de l’esprit des grands réformateurs, sur l’importance de l’étude éclairée des textes et sur le débat des idées dans la formation chrétienne.

Après avoir rénové la Faculté de Montpellier, l’Institut a entrepris un grand chantier de restructuration de la Faculté de théologie de Paris. Situé à proximité du Quartier latin, notre site parisien doit impérativement être agrandi et rénové pour accueillir les générations d’étudiants du XXIe siècle.

Il nous manque encore un million d’euros pour achever les travaux. Si l’esprit qu’incarne l’Institut protestant de théologie vous semble important, n’hésitez pas à nous envoyer vos dons par chèque à l’ordre de l’IPT – Projet Arago, à l’adresse suivante : 83 boulevard Arago – 75014 Paris.

par Denis Soubeyran, Président du Conseil de l’Institut protestant de Théologie
Lettre N°40

2 réflexions au sujet de “L’Institut protestant de Théologie : préparer l’avenir”

  1. Le Seigneur dit: n’ayez pas peur de toute chose car je voit tout,j’entend tout, et je sais tout qui vous concerne en besoin. Dieu est là pour t’offrir tout ce que tu demandera mais la seule condition, rester digne envers lui.
    C’est par ces mots que j’ai voulu vous souhaiter joyeux NOEL et bonne année 2015. Que l’an 2015 soit pour vous une année de grace, de joie, de bonheur,de succès, de prospérité,de la bonne santé et que Dieu vous accorde de sa longévité.
    De la part de Lubanda Nkumbo Michel.

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  2. De quelle façon l’institut reçoit-il les étrangers. Il leurs octroie des bourses ou c’est quoi au juste? Merci des vos explications très claires, Que Dieu vous protège!

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